Cisjordanie: à Hébron, les islamistes croient en l’affaiblissement d’Israël

Ces Palestiniens ne revendiquent pas d’appartenance au Hamas, mais leur proximité avec le mouvement les a souvent menés en prison. À Hébron, la grande ville du sud de la Cisjordanie occupée, la mouvance islamiste croit en l’isolement croissant d’Israël, après le 7 octobre et la guerre à Gaza.

De nos envoyés spéciaux à Hébron,

Prudent, Hatem Amro se présente comme un partisan de « l’axe de la résistance », terme générique qui inclut le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les Houthis du Yémen et d’autres mouvements soutenus par l’Iran. Mais ici, nous sommes loin de Téhéran, cet ingénieur palestinien de 60 ans nous reçoit dans les bureaux de son agence à Hébron où il raconte avoir connu les prisons israéliennes, mais aussi celles de l’Autorité palestinienne, en raison de son activisme islamiste.

Hani Abou Sbaa explique ne pas avoir reçu de visite du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pendant sa détention, mais que l’organisation vient de recueillir son témoignage. Longue barbe blanche, Hatem Kafisheh nous dit également avoir livré un long récit au CICR pour dénoncer les sévices qu’il affirme avoir subis durant la même période d’emprisonnement : coups répétés, manque d’hygiène, privations, insultes, interdiction de conserver un Coran en cellule. Et même « agressions sexuelles », ajoute sans précisions cet homme de 64 ans qui se targue de détenir le record cumulé de détentions administratives dans les prisons israéliennes : seize ans et demi au total. « Mais cette fois, c'était 500 fois pire. »


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