Cinq questions pour participer à la révolution des déplacements

Les nouvelles mobilités, plus douces, font leur chemin pour répondre aux impératifs écologiques, mais aussi économiques. État des lieux et progrès à espérer.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°915, daté mai 2023.

1. Comment repenser ses déplacements ?

À l'heure de la numérisation de la société, un déplacement ne se subit plus, il s'optimise. La multimodalité s'est ancrée dans les habitudes, en particulier dans les zones urbaines. Les outils numériques permettent de combiner les mobilités "douces", (marche, trottinette électrique, vélo électrique), les transports en commun et la voiture (personnelle, en libre-service, taxi ou VTC) pour se déplacer de façon plus efficace et flexible. Le trajet retour, par exemple, n'est plus conditionné par celui de l'aller.

Selon une enquête réalisée pour les mutuelles MMA par Opinionway, 75 % des Français utilisent déjà au moins deux modes de transport dans leurs déplacements réguliers, 29 % au moins trois. Pour les trajets plus longs, extra-urbains ou de banlieue à banlieue, le recours à la voiture reste largement dominant. Mais là encore, grâce aux outils numériques, de nouveaux usages se sont développés. C'est le cas du covoiturage qui a été multiplié par 3,5 entre février 2022 et 2023 (815.000 déplacements). Des pratiques encouragées par la hausse du prix des carburants.

2. Quelle mobilité douce de proximité choisir ?

L'essor récent des "engins de déplacement personnel motorisés" (EDPM) a rebattu les cartes des déplacements de proximité. Les EDPM ont remis au goût du jour la trottinette et le vélo, en exonérant leurs utilisateurs de l'effort physique qui leur était jusqu'ici associé. Le développement de la location (services proposés par les municipalités ou des sociétés privées comme Lime, Tier, Dott…) résout les problèmes liés à la possession (coût, stationnement, vol…). L'usage du vélo a ainsi augmenté de 28 % entre 2019 et 2021, selon l'association Vélo & Territoires. L'aménagement des pistes cyclables dans les grandes villes (1094 km à Paris, 540 km à Lyon) rassure et encourage de plus en plus d'usagers à opter pour ce moyen de transport, même[...]

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