Cinq ouvriers italiens meurent écrasés par un train en plein chantier

Dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 août, une équipe d’ouvriers était à pied d’œuvre à Brandizzo, une commune située dans le nord de Turin. “Ils étaient en train de remplacer quelques mètres de voie ferrée, une opération de routine, raconte La Stampa. Quand, [peu après minuit] une rame de ‘convoi technique’ qui transportait une dizaine de wagons d’Alexandrie à Turin a surgi, voie 1. Les phares de la locomotive aveuglent soudain les cinq ouvriers” qui meurent sur le coup. Ils étaient tous employés par Si.Gi.Fer, un sous-traitant de l’entreprise publique responsable du réseau de chemins de fer italien, RFI.

Deux autres employés, qui travaillaient à proximité, sont sortis physiquement indemnes de l’accident, mais profondément choqués, rapporte le journal de Turin. “Le train ne s’arrêtera que plusieurs centaines de mètres plus loin.”

Enquête ouverte

Après ce drame, qui ravive le souvenir d’autres tragiques accidents de travail, l’émotion est vive en Italie, comme en témoignent la une de plusieurs journaux. On les a “Envoyés mourir”, titre par exemple La Stampa.

Une enquête, ouverte par le parquet d’Ivrée, devra répondre à ses questions cruciales : comment cela a-t-il été possible ? Qui est responsable de cet accident, est-ce RFI ou son sous-traitant ?

En principe, explique le site d’information Il Post, un sous-traitant ne peut engager des travaux qu’après avoir reçu un laisser-passer de RFI. Celui-ci détermine l’horaire du chantier, garantit l’interruption de la circulation sur la voie concernée et souvent sur les voies adjacentes. “Les ouvriers ont-ils reçu cette autorisation de démarrer le chantier ? Et, dans le cas contraire, pourquoi se sont-ils mis au travail ?”, s’interroge l’article.

D’après les chemins de fer italiens, les travaux n’étaient pas censés démarrer avant le passage de ce dernier train. Mais, comme le souligne La Stampa dans un autre article, l’un des deux survivants était un employé de RFI censé superviser les travaux. “Dans le cas où les ouvriers auraient commencé à travailler quelques minutes trop tôt, c’est lui qui aurait eu la responsabilité de les arrêter. A-t-il reçu une information incorrecte, ou une communication qu’il aurait mal interprétée, concernant la suspension du trafic ?”

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