« Calypso », « Une île au soleil »... La carrière de Harry Belafonte en cinq moments clés

Harry Belafonte en concert à Oberhausen (Allemagne), le 15 mars 2003.  - Credit:Sven Simon/Dpa Picture-Alliance via AFP
Harry Belafonte en concert à Oberhausen (Allemagne), le 15 mars 2003. - Credit:Sven Simon/Dpa Picture-Alliance via AFP

En même temps que Sidney Poitier, qui imposa à Hollywood la figure de l'acteur noir dans des films majeurs (Porgy and Bess, 1959 ; Paris Blues, 1961 ; Dans la chaleur de la nuit et Devine qui vient dîner, 1967), Harry Belafonte – mort ce mardi 25 avril à l'âge de 96 ans – fut, dans les années 1950, une figure emblématique de la défense des droits civiques des Afro-Américains aux côtés de son ami Martin Luther King. Il reprit le flambeau de Louis Armstrong et Ella Fitzgerald qui furent, à travers le jazz, les premiers ambassadeurs de la cause noire.

Chanteur influencé par la musique africaine et caribéenne, il popularisa le style du calypso, devenu une danse très populaire, et gravit tous les échelons du métier. Figure incontournable de la musique populaire, son message de justice et de paix traversa les frontières pour se répandre en Europe et sur le continent africain.

Il devint célèbre en France grâce à son apparition, aux côtés de Nana Mouskouri, dans un décor de ruines grecques. Deux grandes voix réunies pour un tube planétaire : « Try To Remember ». C'était en 1979, Harry Belafonte avait 52 ans.

  • Ses débuts à Broadway

Natif de Harlem, Harry Belafonte rêve de scène, de théâtre, et s'inscrit dans un cours fréquenté notamment par Marlon Brando et Tony Curtis. Il a à peine 20 ans, un beau physique et une voix légèrement voilée qui lui permettent de se produire dans les clubs de jazz sur Broadway, notamment le Royal Roost où il fait la connaissance de Miles Dav [...] Lire la suite