Le cinéma roumain devient une valeur sûre

Pour sa 63ème édition,
le jury de la Berlinale (Festival International du Film, du 7 au 17 février à Berlin)
a récompensé, le 16 février, le film roumain “La position de l’enfant”. Il s’agit d’un drame réalisé par Călin Peter Netzer, un jeune Roumain (né
en 1975, à Petrosani, dans le sud du pays) qui a fait ses armes entre son pays
natal et l’Allemagne. Très enthousiasmée, la presse roumaine a littéralement
explosé de joie, ravie devant ce nouveau prodige, et parle même d’un “miracle divin”. Netzer appartient à une nouvelle génération de cinéastes roumains qui “a fait de la transition douloureuse qui a
suivi la sortie du communisme une source d’inspiration”, selon le
sociologue Vasile Dâncu, dans Adevărul
.Il fait partie de
la génération de “Cristi Puiu, Cristian Mungiu,
Corneliu Porumboiu, Cristian Nemescu ou Tudor Giurgiu, qui valorise sur le
marché la seule chose authentique qui nous reste dans ce monde hypocrite, à savoir la souffrance
et le désespoir d’être roumain”. Selon le quotidien Evenimentul Zilei, ce film n’est pas seulement le portrait d’une mère trop possessive avec son fils. C’est aussi un film sur
la bourgeoisie roumaine,
un film sur la corruption et le trafic d’influence, endémiques dans le système socio-économique
de la Roumanie d’aujourd’hui.”

Il n’a pas été pour autant un film très coûteux car, selon la
productrice Ada Solomon, épouse d’un autre très important réalisateur roumain,
Alexandru Solomon
, le Centre National de la Cinématographie n’a déboursé que 400 000 euros. Il a aussi reçu l’apport du programme MEDIA de l’Union
européenne.

“Tout ceci est étonnant”, s’exclame à son tour
România libera
: “Dans un pays qui compte des champions olympiques
de natation sans avoir des bassins d’entraînement, dans un pays où il y a des
villes entières sans un cinéma et dans lequel le réalisateur Cristian
Mungiu promène ses films avec une caravane afin que les gens puissent le visionner,
avoir la Palme d’Or et maintenant l’Ours d’Or relève tout simplement du miracle.
Heureusement, Dieu est cinéphile…!”.

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