Cibles, profils des suspects... Ce que l'on sait sur les deux attentats "déjoués" depuis janvier

Cibles, profils des suspects... Ce que l'on sait sur les deux attentats "déjoués" depuis janvier

"La menace terroriste islamiste est réelle, elle est forte". Le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué ce lundi 25 mars que deux projets d'attentat ont été "déjoués" depuis janvier, et 45 depuis 2017.

Il a promis de déployer des "moyens exceptionnels (...) partout sur le territoire" avec "4.000 militaires supplémentaires" placés "en alerte", après l'attentat de Moscou revendiqué par Daesh et le relèvement du dispositif Vigipirate à son niveau maximal.

• Un individu de 22 ans interpellé en janvier

Le premier projet d'attentat évoqué par le Premier ministre a été déjoué le 10 janvier dernier avec l'interpellation d'un individu de 22 ans, a appris BFMTV auprès du parquet national antiterroriste (PNAT). Il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes.

D'après une source proche de l'enquête, les premières investigations permettaient de confirmer que l'individu, adhérant à l’idéologie de Daesh, projetait de commettre une action violente contre une boite de nuit ou à l’encontre de la communauté LGBT ou de la communauté juive.

• Un sexagénaire interpellé en mars

Le deuxième projet d'attentat évoqué a été déjoué le 5 mars avec l'interpellation d'un individu âgé de 62 ans, a indiqué le PNAT. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire le 8 mars pour association de malfaiteurs en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes.

Manifestement adhérent à l’idéologie jihadiste, il est soupçonné d’avoir projeté une action violente contre un édifice religieux catholique, selon une source proche de l'enquête.

• Des projets d'attentats de la branche Khorassan de Daesh déjoués

La branche Khorassan de Daesh, qui a revendiqué l'attentat qui a fait au moins 139 morts près de Moscou ce vendredi 22 mars, a déjà mené "plusieurs tentatives" sur le sol français, a affirmé Emmanuel Macron ce lundi lors d'une prise de parole à son arrivée en Guyane.

Elle était notamment impliquée dans un projet d'attentat déjoué à Strasbourg en novembre 2022 peu avant le marché de noël, selon le PNAT. Une information judiciaire a été ouverte des chefs d’association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes visant un projet d’action violente susceptible d’être commis à ou depuis Strasbourg.

Deux des sept individus interpellés ont été mis en examen: un homme de nationalité russe âgé de 19 ans et un autre du Tadjikistan âgé de 22 ans. Les premières investigations étaient de nature à confirmer la préparation d’une action violente. Les enquêteurs tentent de préciser leurs liens avec Daesh, et notamment ses branches d’Asie centrale et du Caucase.

Par ailleurs, l'assaillant jihadiste franco-russe de 27 ans qui a tué un touriste et blessé deux autres près du pont de Bir Hakeim le 2 décembre dernier a revendiqué son geste au nom du groupe terroriste en faisant directement référence à la branche Khorassan.

Cette dernière a aussi déjà mené des attaques en Afghanistan, notamment dans l'aéroport de Kaboul en 2021 tuant 13 soldats américains et des dizaines de civils, ou encore en Iran au début de l'année avec deux attentats à la bombe faisant près de 100 morts.

Article original publié sur BFMTV.com