Christophe Beaugrand: "Mon salaire est un peu plus low-cost que celui de Benjamin Castaldi"

“Secret Story” revient à partir du 1er septembre avec le même dispositif que l’année dernière : le lancement aura lieu à 23h30 sur TF1 puis la quotidienne, le débrief et le prime-time hebdomadaire seront diffusés sur NT1. L’animateur Christophe Beaugrand nous révèle les premières infos sur les secrets des candidats et de la maison.

Crédit : Twitter
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C’est reparti pour une onzième saison de “Secret Story” à partir du 1er septembre. Est-ce que TF1 a hésité à relancer le programme comme le disait certaines rumeurs ?

C’est vrai qu’il y a eu un certain nombre de discussions qui me dépassent. Il y avait une volonté commune de TF1 et Endemol de faire une nouvelle saison mais il a fallu réussir à se mettre d’accord sur des histoires de sous. Comme dans n’importe quelle entreprise, il y a des négociations financières donc c’est toujours compliqué et ça prend un petit peu de temps.

Vous avez donc moins d’argent que l’année dernière ?

Pas vraiment car la négociation a porté sur la globalité du contrat qui lie Endemol à TF1. Donc “Secret Story” n’est pas vraiment impacté d’autant plus qu’on est déjà dans des coûts extrêmement performants…

Ce ne sera donc pas une saison low-cost par rapport aux années sur TF1 ?

Absolument pas. On a toujours le même plateau pour les primes, le plateau de la quotidienne est plus grand et plus beau, on a un talk-show quotidien qui n’existait pas à l’époque de TF1, la structure de production est exactement la même. Nous avons le même niveau d’exigence et de qualité qu’à l’époque. En revanche mon salaire est un peu plus low-cost que celui qu’avait Benjamin Castaldi ! (rires) Mais je ne me plains pas, je gagne très bien ma vie, c’est juste un clin d’œil…

Justement, avez-vous réussi à faire oublier Benjamin Castaldi ?

Ce n’est pas à moi de le dire et je n’ai jamais réfléchi en ces termes. On m’a confié les rênes d’une émission et je l’ai faite à ma manière, avec ma personnalité. Pour la nouvelle génération d’adolescents qui découvrent le programme, certains n’ont jamais vu Benjamin Castaldi le présenter. Il est toujours de bon ton de se moquer parce que c’est “Secret Story” et que c’est forcément con-con mais c’est un énorme boulot d’animateur : du direct, de l’improvisation, la gestion des candidats. C’est un boulot que les trois-quarts des animateurs ne sauraient pas faire.

Pour cette nouvelle saison, vous revenez aux fondamentaux en faisant de la maison un personnage à part entière ?

Ces dernières années, on avait des maisons très design avec des couleurs criardes. Cette année, on revient à des choses plus proches des premières saisons de “Secret” en terme de décoration, de caches, de pièces secrètes, d’indices,… L’idée est de revenir sur le côté jeu, chasse aux secrets qu’on avait un peu perdu au profit des relations amoureuses entre les candidats.

Donc moins de télé-réalité ?

On est à 100% une émission de télé-réalité mais on est aussi un grand jeu familial. C’est ce qui nous différencie des autres émissions qui n’ont pas ce côté ludique.

Les secrets des candidats de cette nouvelle saison sont-ils aussi forts que l’année dernière ?

L’homme enceint de l’année dernière était un secret gigantesque. Du coup, on avait essentiellement ce secret et les autres étaient beaucoup moins forts. Cette année, c’est plus homogène. On a moins de secrets mécanisés (quand les candidats doivent faire croire qu’ils sont en couple, par exemple). Nous avons plusieurs secrets personnels très forts dont deux vont faire énormément réagir. A mon avis, on en parlera même dans les journaux sérieux au lendemain du lancement.

Vous voyez un aspect sociétal dans les secrets des candidats ?

Absolument et c’est complètement assumé. On a toujours eu des secrets liés à la société qui nous entoure. Ça peut faire marrer les gens mais c’est une émission qui peut aussi créer du lien social. Elle peut susciter du débat entre générations, parler de thématiques étonnantes sans cynisme. On est la première émission à avoir mis en avant l’homosexualité, la transsexualité, l’identité de genre. Je suis convaincu que “Secret Story” a contribué à faire avancer les mentalités sur ces questions.

Arrivez-vous à concilier toutes vos activités pendant “Secret Story” : “50 minutes Inside”, le loto, “Les Grosses têtes” sur RTL ?

Je continue “Les Grosses têtes” même pendant “Secret Story”. En revanche, je vais faire une petite pause dans “50 minutes Inside” parce que c’est vraiment compliqué à gérer en parallèle. Je ne vais plus faire ma rubrique hebdomadaire : la “People Mobile” va rester au garage pour le moment. Mais j’ai signé pour faire de longs sujets évènementiels tout au long de l’année. Je devrais par exemple aller aux Oscars à Los Angeles.

Thomas Joubert

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