"Un choix lourd et difficile" : Attal salue les désistements de candidats Renaissance pour faire barrage au RN

Le Premier ministre s'est adressé lundi après-midi aux candidats Renaissance qui se sont désistés en leur disant qu'"on se relève de l’échec" mais qu'"on ne se relève pas du déshonneur".

Au lendemain des résultats du premier tour des élections législatives qui ont vu Ensemble pour la République obtenir 20% des suffrages et arriver derrière le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, le Premier ministre Gabriel Attal était ce lundi 1er juillet après-midi au siège de Renaissance pour échanger en visioconférence avec les candidats investis par le parti.

Après avoir remercié tous les candidats qui se sont "démenés" sur le terrain" et souligné qu'ils étaient "l'honneur de notre famille politique", le chef du gouvernement a aussi eu un mot pour "ceux qui se sont désistés" avant le second tour du scrutin afin d'empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale.

"Je sais que c’est un choix lourd et difficile", a-t-il souligné selon des participants à cette réunion. "On se relève de l’échec mais on ne se relève pas du déshonneur."

Ce lundi en fin d'après-midi, plusieurs dizaines de candidats de la majorité présidentielle, dont plusieurs ministres et des députés sortants, avaient annoncé leur désistement alors qu'ils étaient qualifiés au second tour.

C'est le cas notamment dans les Bouches-du-Rhône, où la secrétaire d'Etat à la Ville Sabrina Agresti-Roubache a décidé de se retirer dès dimanche soir au profit de la candidate du Nouveau Front populaire Pascaline Lécorché. Celle-ci se retrouvera donc en duel face à la candidate RN Monique Griseti, qui a obtenu plus de 45% des suffrages.

Mais ils sont aussi dans le même temps plusieurs candidats Renaissance à avoir affirmé vouloir se maintenir malgré leur troisième place. C'est le cas par exemple dans le même département des Bouches-du-Rhône pour la députée sortante Anne-Laurence Petel, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité. Elle a affirmé se maintenir au second tour alors qu'elle a été devancée par le candidat RN et par le candidat NFP-PS dans sa circonscription.

Comme l'a martelé Gabriel Attal pendant la réunion, "seul le RN peut avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale" et "ni le NFP ni la LFI ne peut avoir de majorité absolue".

"L’enjeu est donc clair: veut on confier les pleins pouvoirs et le destin du pays au RN? Nous répondons que non", a déclaré le Premier ministre.

"Est-ce que pour autant nous voulons faire alliance avec le NFP? Non. Nous voulons porter, dans une Assemblée nationale nouvelle nos convictions, nos valeurs, nos idées", a poursuivi Gabriel Attal. "Ça n’est possible qu’en privant le RN d’une majorité absolue, quitte à se désister."

Article original publié sur BFMTV.com