Les choix culture du « Point » : trembler avec Fauda ou guincher avec Gainsbourg ?

 - Credit:Condor Distribution
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Prendre un shoot d'adrénaline (et de géopolitique) avec Fauda

«  On n'est pas à Naplouse. On ne pourra pas travailler comme d'habitude. » Le ton de la saison 4 de Fauda est donné. « Fauda » ? En arabe, cela veut dire « chaos ». Mais c'est désormais le nom d'une série d'action choc et solidement documentée classée par le New York Times au rang 8 des 30 meilleures séries mondiales de la décennie. Centrée sur les faits et gestes d'une unité israélienne Mista'arvim, soit un commando dont la spécificité est d'infiltrer ses membres dans la population arabe des Territoires occupés, elle bénéficie de l'expérience en la matière de son duo de créateurs : Lior Raz, ex-membre des forces spéciales israéliennes, et par ailleurs acteur principal de la série aux faux airs de Bruce Willis, et Avi Issacharoff, ancien journaliste d'investigation pour Haaretz. Après trois ans d'absence, les voici de retour à la manœuvre pour une nouvelle saison plus haletante que jamais puisque la bande d'Eli et de Doron est envoyée en Belgique, à Molenbeek, pour sauver leur chef Gabi kidnappé par le Hezbollah, avant une incursion de tous les dangers au Liban, non sans avoir, aussi, à affronter leurs tempêtes intérieures (et souvent conjugales.) Toujours aussi spectaculaire et parfois partiale (même si les épisodes montrent aussi, sans fard, à quel point la population palestinienne est contrôlée à distance par un arsenal high-tech), la série est aussi un excellent outil pour comprendre les méa [...] Lire la suite