Les choix culture du « Point » : une psychanalyse avec Harrison Ford ou une enquête avec Liam Neeson ?

Révélée par le cinéma, Lyna Khoudri fait ici ses débuts sur scène avec un texte difficile, signé par Pascal Rambert : Perdre son sac...  - Credit:Louise Quignon
Révélée par le cinéma, Lyna Khoudri fait ici ses débuts sur scène avec un texte difficile, signé par Pascal Rambert : Perdre son sac... - Credit:Louise Quignon

Rugir avec Rambert

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Le décor du spectacle, intitulé Ranger, est cosigné par Pascal Rambert lui-même et Aliénor Durand. Il emmène les spectateurs dans la chambre d'hôtel d'un palace futuriste de Hong-Kong au milieu de la nuit. © Louise QuignonOn ne présente plus Pascal Rambert. Auteur d'une quarantaine de textes, parfois dérangeants, cet homme de théâtre ne laisse jamais indifférent. Si son chef-d'œuvre, Clôture de l'amour, fait l'unanimité, ses spectacles récents déchirent la critique. Ainsi en va-t-il de ses deux dernières créations. Présentées au Théâtre des Bouffes du Nord, ces deux pièces forment un diptyque. La première, intitulée Perdre son sac, raconte l'histoire d'une jeune femme surdiplômée, contrainte de multiplier les petits boulots d'appoint pour survivre. Le sentiment de déclassement qu'elle expérimente nourrit, chez elle, une frustration violente qui ne tarde pas à se transformer en colère, jusqu'à la faire basculer dans une forme de folie. La seconde, Ranger, amène le spectateur à faire la connaissance d'un vieil universitaire qui, au soir de sa vie et malgré les hommages que lui rendent ses pairs, sent monter en lui une angoisse terrible : celle de ne pas laisser de trace… Construits comme des monologues, portés par deux comédiens formidables (Lyna Khoudri pour le premier ; Jacques Weber pour le second), ces deux textes inégaux pourront hérisser certaines oreilles. Ils n'en ont pas moins leurs mérites propres. Le premier décrit une réalité [...] Lire la suite