Le choc OM-PSG encore une fois sans les supporteurs parisiens, la DNLH s’explique

Les supporteurs marseillais n’ont plus fait le déplacement à Paris depuis 2018 et les Parisiens n’ont pas emprunté le chemin inverse depuis 2009. Ça fait donc 15 longues années que les fans du PSG attendent un Classique en parcage au stade Vélodrome. "Bientôt 15 longues années que nous, supporters du Paris Saint-Germain, sommes interdits de nous déplacer à Marseille. Depuis le 24 octobre 2009, nous notre liberté d’aller et venir est bafouée et notre pays est incapable d’organiser un déplacement de supporters pour le classico du championnat… Nous ne supportons plus ce traitement discriminatoire des fans de football, pas plus que nous n’aimons l’atmosphère aseptisée des stades sans fans adverses", a fait savoir le CUP, dans un communiqué publié cette semaine. Actuellement, les autorités considèrent que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour un retour des fans adverses dans ces rencontres à très hauts risques.

"Nous en sommes désolés"

Au micro de RMC Sport, le chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), Thibaut Delaunay, assume. "Vous n'êtes pas sans savoir que ces rencontres PSG-OM ou OM–PSG suscitent un engouement particulier, affirme le commissaire de police. Et que depuis de nombreuses années, un antagonisme fort oppose les supporters des deux clubs. Malheureusement, ces matchs ont souvent été émaillés d'incidents, parfois d'incidents graves. Et c’est ce qui nous amène à prendre des mesures pour encadrer ces rencontres, qui ne pourraient pas se jouer dans de bonnes conditions de sécurité en présence des supporters adverses. Ça commence à remonter, la dernière fois que les supporteurs ont pu se déplacer."

Les autorités gardent aussi en mémoire le test effectué en 2018, au Parc des Princes, lors d’une rencontre de Coupe de France. "Malheureusement, cette rencontre avait également été émaillée d'incidents, ajoute le patron de la DNLH. Depuis, systématiquement, les matchs se déroulent sans les supporteurs adverses. Nous en sommes désolés, mais les conditions de sécurité ne sont pas réunies et malheureusement les incidents qui ont eu lieu en fin d'année et notamment à l'occasion de la venue des supporters lyonnais à Marseille n’ont pas aidé. Puisqu'on faisait un test avec le retour des supporteurs lyonnais à Marseille avec un nombre assez élevé, ce test n'a pas été concluant et donc ça nous a amenés à prendre une décision d'interdiction pour le déplacement des supporters parisiens."

500 policiers et gendarmes mobilisés

Le chef de la DNLH "espère" un retour des fans marseillais ou parisiens dans un Classique du championnat très bientôt. "En l’état, on n'a pas suffisamment de certitudes sur le fait que ces déplacements se passent dans de bonnes conditions", ajoute-t-il. "Le cas de OM-PSG est encore différent, promet Thibaut Delaunay. La configuration des stades, à Marseille ou à Paris, entre aussi en ligne de compte. Nous sommes sur deux stades très urbains avec tout ce que ça implique comme difficulté d’accès pour les supporters et donc de sécurisation des supporters."

Finalement, plus de 500 policiers et gendarmes seront mobilisés pour sécuriser cette rencontre, qui se déroule sans les supporteurs visiteurs. C’est autant que sur un match avec des supporteurs adverses. Le dispositif de sécurité est conséquent. Deux engins lanceurs d’eau, un hélicoptère de la gendarmerie seront présents sur le dispositif. Les autorités souhaitent éviter les débordements du match OM-OL, en octobre dernier. Le dispositif déployé dimanche soir à Marseille est d’ailleurs sensiblement le même que celui mis en place lors du "remake" entre l’OM et l’OL, début décembre.

Article original publié sur RMC Sport