La Chine a un problème: les masques hyperréalistes qui dupent la reconnaissance faciale

«Mask on, f**k it, mask off». | Beth Macdonald via Unsplash
«Mask on, f**k it, mask off». | Beth Macdonald via Unsplash

En 2006, quand est sorti le troisième volet de la saga Mission impossible au cinéma, une grande partie de l'intrigue reposait sur l'utilisation de masques ultra réalistes, dupant personnages et spectateurs jusque dans les dernières minutes du film. Au point de paraître parfois légèrement excessif.

Vingt-deux ans plus tard, la réalité a rattrapé la fiction et les masques en silicone sont devenus si réalistes qu'ils permettent désormais de pirater les systèmes de reconnaissance faciale, relate le média chinois d'État Sixth Tone.

En Chine, leur utilisation a pris une telle ampleur que les autorités sont obligées de sensibiliser le grand public sur la question. D'autant plus que ces masques, un temps circonscrits aux seuls plateaux de tournage, sont aujourd'hui disponibles sur de nombreuses plateformes de vente en ligne, à des prix tout à fait abordables.

Et leur utilisation détournée ne fait aucun doute: les vendeurs eux-mêmes mettent souvent en avant la possibilité de tromper les scanners de reconnaissance faciale grâce aux masques. Ce qui pose un problème de sécurité évident et ouvre aussi la voie à de nombreuses arnaques.

Mission tout à fait possible

Le journal chinois Legal Daily (détenu par l'État), qui a enquêté sur le sujet, précise que les masques en silicone peuvent coûter quelques yuans pour les premiers prix et monter jusqu'à 25.000 yuans (environ 3.180 euros) pour le haut de gamme et des pièces qui peuvent prendre plusieurs mois de travail.

En plus des habituels masques qui reproduisent le visage de célébrités, certains vendeurs proposent des visages personnalisés. Votre voisin, votre patron, votre banquier: il vous suffit d'envoyer quelques photos de votre cible au fabricant. Évidemment, il n'en fallait pas plus pour que leur utilisation ressemble parfois à celle que l'on peut voir au cinéma.

Par exemple, en mars 2024, à Shanghai (est de la Chine), un cambrioleur…

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