Les chiffres et cartes du Covid-19 en France au 19 octobre 2022

Les chiffres et cartes du Covid-19 en France au 19 octobre 2022
Les chiffres et cartes du Covid-19 en France au 19 octobre 2022

COVID - Après des mois d’accalmie, la résurgence. Mais pour combien de temps ? Alors que le gouvernement a lancé sa campagne de vaccination contre la grippe mardi 18 octobre, la huitième vague de Covid-19 est installée France. Il y a quelques jours (le 12 octobre), le gouvernement a lancé un nouvel appel à la « vigilance » face à la « résurgence » de l’épidémie de Covid-19, en invitant les personnes éligibles à se faire vacciner et au port du masque dans les situations de contamination potentielle.

Lundi 17 octobre, les organismes de Santé publique ont même annoncé que le palier symbolique des 1 000 patients en réanimation a été franchi. Certes, un chiffre faible comparé aux données des autres jours de la semaine, mais qui augmente par rapport au lundi précédent.

Reste que l’évolution des contaminations est arrivée à un moment charnière car depuis quelques jours, la progression du nombre de cas a ralenti voire s’arrêter. Pour faire le point sur l’évolution de cette 8e vague, Le HuffPost, vous propose de regarder les derniers chiffres du Covid-19, mais surtout leur évolution en cartes et en courbes. Un point important à bien avoir en tête avant de poursuivre votre lecture : les données sont toujours publiées dans la soirée. Ainsi, les chiffres à jour ce mercredi 19 octobre sont ceux publiés la veille, soit mardi 18 octobre. Pour l’incidence et le taux de positivité, ce sont les chiffres du dépistage à J-3 (à la date de réalisation du test) qui sont utilisés.

Déjà un pic des contaminations ?

Mardi 18 octobre, la Direction générale de la Santé recensait 87 666 nouveaux cas, un chiffre très élevé puisque c’est le troisième plus important depuis le début de cette huitième vague. Mais c’est aussi 7 000 de moins qu’une semaine plus tôt.

On voit également la courbe bleue, qui établit la moyenne de cas sur une semaine, faire un plateau ; elle pourrait même commencer à baisser.

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Ces chiffres à J-1 sont pratiques pour suivre au plus près l’évolution de l’épidémie, mais sont susceptibles de varier d’une semaine à l’autre en fonction de la rapidité de remontée des résultats.

Pour bien s’assurer des tendances, on peut surtout regarder les données publiées par Santé Publique France, qui montrent le nombre de cas à la date du dépistage, avec un retard de trois jours. C’est notamment à partir de ces données qu’il faut regarder l’évolution du taux d’incidence (graphique violet). Depuis cinq jours, on assiste à une diminution de la progression, les chiffres étant positifs mais de plus en plus petits.

C’est quand ces chiffres seront orientés à la baisse plusieurs jours d’affilée que l’on pourra parler de pic de cette huitième vague. Une embellie est donc tout à fait envisageable à condition que le variant BQ.1.1 ne vienne pas contrecarrer cette tendance.

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Si l’on regarde l’évolution de l’épidémie de manière plus locale, on voit aussi que la tendance n’est pas claire. Si l’incidence continue d’augmenter dans de nombreux départements (en rouge foncé sur la carte), on note aussi une diminution dans plusieurs dizaines d’entre eux (en rouge clair et en bleu).

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Avec la carte ci-dessous vous pouvez observer le taux d’incidence de chaque département. En ce moment, ce sont surtout ceux situés à l’Est et dans le centre qui présentent le plus fort taux d’incidence.

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Les graphiques ci-dessous permettent d’analyser plus en détail la situation dans votre département (y compris dans les départements et régions d’outre-mer).

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La carte du taux d’occupation en réanimation

Comme nous l’avons dit plus haut, la huitième vague à l’hôpital n’est pas derrière nous, un décalage d’une grosse dizaine de jours étant observé entre les conséquences sanitaires et hospitalières du coronavirus. Le nombre de personnes admises en réanimation a connu une accélération au cours des derniers jours, puisque 1 000 personnes sont désormais dans ces services.

Il est important de préciser que pour les réanimations, mais surtout pour les hospitalisations conventionnelles, une part non négligeable de patients sont hospitalisés pour une autre pathologie, mais sont positifs au Covid-19, comme on peut le voir ci-dessous.

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Attention, le fait de ne pas être hospitalisé pour Covid ne veut pas dire que la maladie ne peut pas aggraver la situation du malade.

Signification des différents indicateurs

  • Taux d’incidence : c’est le nombre de cas détectés pour 100 000 habitants. Il est très utile, car il donne un état des lieux de l’épidémie en quasi-temps réel (quelques jours de décalage pour l’apparition des symptômes, voire avant leur apparition pour les cas contacts). Mais il est dépendant des capacités de dépistage.

  • Taux de positivité : c’est le nombre de tests positifs par rapport aux tests totaux effectués. Il permet de « contrôler » le taux d’incidence. S’il y a beaucoup de cas dans un territoire (taux d’incidence), mais que cela est uniquement dû à un dépistage très développé, le taux de positivité sera faible. À l’inverse, s’il augmente, cela veut dire qu’une part plus importante des gens testés est positive, mais surtout que les personnes contaminées qui ne sont pas testées, qui passent entre les mailles du filet, sont potentiellement plus nombreuses. Pour autant, cette dynamique est rendue difficile à lire depuis la généralisation des autotests, non comptabilisés.

  • Taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid-19 : C’est un chiffre scruté, car il permet de savoir si les hôpitaux sont capables de gérer l’afflux de patients. Il est très utile, car il y a peu de risque de biais : il ne dépend pas du dépistage et les occupations de lits sont bien remontées aux autorités. Son désavantage : il y a un délai important entre la contamination et le passage en réanimation, d’environ deux à trois semaines.

  • Entrées en réanimation et nouvelles hospitalisations : moyenne lissée sur 7 jours des personnes entrant à l’hôpital

  • Décès à l’hôpital : Comme les réanimations, c’est un indicateur plutôt fiable, mais avec un délai important.

  • R effectif : cet indicateur représente le « taux de reproduction du virus » réel, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées par un cas contagieux. Il est calculé par des épidémiologistes et a lui aussi un délai important.

À voir également sur Le HuffPost : Crise de l’énergie et Covid : comment le gouvernement duplique sa communication

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