Chien de la casse : cette histoire d'amitié entre Anthony Bajon et Raphaël Quenard va vous attendrir et vous remuer

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Sorti en salles le 19 avril, Chien de la casse est le premier long-métrage de Jean-Baptiste Durand. Il est porté par deux étoiles montantes du cinéma français : Anthony Bajon et Raphaël Quenard.

Les deux comédiens incarnent Dog et Mirales, deux amis d’enfance. Ils vivent dans un petit village du sud de la France et passent la majeure partie de leurs journées à traîner dans les rues. Pour tuer le temps, Mirales a pris l’habitude de taquiner Dog plus que de raison.

Leur amitié va être mise à mal par l'arrivée au village d'une jeune fille, Elsa, avec qui Dog va vivre une histoire d'amour. Rongé par la jalousie, Mirales va devoir se défaire de son passé pour pouvoir grandir, et trouver sa place.

DES JEUNES EN ERRANCE

Jean-Baptiste Durand a grandi dans un village du Sud de la France baptisé Montpeyroux, à côté du Pouget, où a été tourné Chien de la casse. Le futur cinéaste était entouré d'amis avec comme passions le foot, le rap et le dessin.

Quand il intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier, il commence par dessiner ses copains pour combler un vrai vide de représentation. "J’avais le sentiment que si l’on pouvait s’identifier un peu aux films de banlieue, on ne se retrouvait pas du tout dans les films sur la campagne, qui abordaient soit le monde paysan, soit une époque révolue", explique le metteur en scène.

Plus tard, quand Jean-Baptiste Durand a commencé à faire des films, c'est tout naturellement qu'il a voulu raconter l’histoire de "jeunes péri-urbains qui trainent ensemble, écoutent de la musique, jouent au ballon, boivent de l’alcool, fument du shit, se battent, et n’ont pour refaire le monde qu’un banc ou un terrain de foot."

DES COMÉDIENS HABITÉS

Pour interpréter ses deux personnages principaux, le réalisateur a choisi deux jeunes acteurs avec de solides prestations derrière eux, Anthony Bajon (La Prière) et Raphaël Quenard (La Troisième guerre, Coupez !). Ils livrent une performance fiévreuse dans Chien de la casse dans le rôle de ces deux amis écorchés vifs.

"Dès les premières images de La Prière, j’ai vu chez Anthony Bajon mon Dog ! Au-delà de le trouver bouleversant, je trouvais que ce comédien avait une intelligence animale dans son rapport au corps, à l’espace, aux silences", analyse Jean-Baptiste Durand.

Quand à Raphaël Quenard, il campe un Mirales est névrosé, cabossé, qui ne sait pas aimer. "Même s’il aime profondément son pote, il veut le changer, l’insulte et n’oeuvre pas pour son bien. Pareil pour son univers : il est mal dans sa peau, mal dans sa place et porte un regard abimé sur son monde qu’il aimerait aussi transformer, ou quitter", indique l'artiste.

Raphaël Quenard a contacté le réalisateur sur Facebook grâce à la réalisatrice de Fragile, Emma Benestan. À l’époque, le cinéaste n'était pas encore à l'étape du casting. "Je voyais bien qu’il cherchait à maintenir un lien, me renvoyant des messages régulièrement. Pour répondre à sa persévérance, je l’ai donc invité à passer le casting... Et ça a été une épiphanie !", précise le metteur en scène.

"En discutant avec Raphaël, j’ai compris que Mirales était un type qu’il connaissait par coeur car lui aussi avait grandi avec les mêmes mecs. Il avait en outre un rapport à la langue similaire car c’est un boulimique de lecture, hyper érudit… En somme, il avait la même double culture que la mienne et il m’apparaissait comme un Mirales qui aurait réglé ses problèmes", ajoute Jean-Baptiste Durand.

ÇA VEUT DIRE QUOI CHIEN DE LA CASSE ?

Chien de la casse est une expression qui tient son origine des banlieues. Selon Jean-Baptiste Durand, l’amitié de ces jeunes hommes évoque la relation maître-chien, un rapport dominant/dominé mais aussi un amour indéfectible, un courage et une fidélité presque absurde.

"Et le chien de la casse, c’est celui qui fait les choses pour lui, malgré ses amis. C'est une personne qui n’hésite jamais sur un moyen pour obtenir ce qu’il veut", précise le metteur en scène. Par ailleurs, si l'amitié entre ces deux jeunes écorchés vifs nous touche tant, c'est en raison de sa justesse et de son réalisme, credo du réalisateur.

"Gamin, je ne voyais ni l’ennui ni la violence dans mon environnement, et c’est en mettant en scène ces histoires, puis en les confrontant au regard des spectateurs, que j’ai réalisé que ma vie avait été violente. Si je comprends que l’on puisse percevoir cette amitié comme telle, je les trouve surtout honnêtes et maladroits, ils s’aiment mal mais profondément", précise Jean-Baptiste Durand.

Chien de la casse est sorti en salles le 19 avril.

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