Chez les candidats républicains, la primaire se joue aussi sur le terrain de la mode
Quand le soleil commence à poindre dans le ciel de Floride, il n’est pas rare de voir son gouverneur, Ron DeSantis, paré d’une chemise de pêche. Sur sa poitrine, une petite inscription est brodée : “Ron DeSantis président”.
Par temps de pluie, il troque la chemise pour une veste en laine polaire comprenant également ses initiales. Parfois, sa fille de 3 ans l’imite, raconte The New York Times.
Égocentrique ? Ou peut-être juste stratégique de la part du candidat républicain à la présidentielle, à l’heure où l’automarchandisation se banalise en politique, explique le quotidien new-yorkais.
Car Ron DeSantis est loin d’être le seul à s’être transformé en “panneau d’affichage humain” pour sa campagne : cette année, les candidats à la primaire républicaine se sont presque tous mis à porter des produits dérivés d’eux-mêmes, s’étonne le New York Times.
Se démarquer par son style vestimentaire a beau être courant en politique, comme c’était le cas de bon nombre de démocrates en 2020, c’est la première fois que les candidats arborent leur nom ou leur slogan sur leurs accessoires.
De la casquette de base-ball blanche portant l’inscription “Tim Scott” du sénateur de la Caroline du Sud aux grands “V” de l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy, “devenir sa propre marque fait fureur” cette année, explique l’article. Même Doug Burgum, le gouverneur du Dakota du Nord, a joué sur sa faible renommée auprès des électeurs en offrant des tee-shirts “Qui est Doug ?”
Pour Vanessa Friedman, la critique de mode en chef du New York Times, ces candidats ne font que suivre la tendance de Donald Trump, connu pour sa mèche blonde, ses cravates trop longues et sa casquette rouge “Rendons sa grandeur à l’Amérique”… Autant de détails qui “valent leur poids en votes”, explique-t-elle.
Lors du premier débat républicain de cette période électorale, tous les candidats hommes portaient l’uniforme de Trump – cravate rouge, chemise blanche, costume bleu –, “qui les faisait ressembler à des versions miniatures” de celui qui n’a même pas daigné débattre.
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