Une chercheuse israélienne détenue en Irak par une milice pro-Iran

“Notre dernier contact avec Elizabeth Tsurkov date du 19 mars. Elle nous avait dit qu’elle n’en avait assez de faire des recherches de terrain au Moyen-Orient […]. Nous étions soulagés. Nous ne voulions plus que qu’elle reste dans un Irak de plus en plus dominé par des milices pro-iraniennes. Un peu plus d’une semaine plus tard, nous avons appris […] qu’une de ces milices l’avait enlevée à Bagdad”, peut-on lire sur le site du New Lines Magazine.

L’enlèvement en mars de cette spécialiste du Moyen-Orient, détentrice des passeports israélien et russe, qui travaillait notamment pour la prestigieuse université américaine de Princeton, ainsi que l’Institut New Lines et son magazine, a été confirmé mercredi 5 juillet par le bureau du Premier ministre israélien.

À l’heure où ces lignes sont écrites, personne n’a revendiqué le rapt, et les autorités irakiennes n’avaient toujours pas réagi.

Mais selon le bureau du chef du gouvernement israélien, cité notamment par le Times of Israel, tout porte à croire qu’elle serait aux mains du groupe Kataëb Hezbollah.

Guerre de l’ombre

Cette faction armée irakienne – à ne pas confondre avec le Hezbollah libanais – très proche de Téhéran appartient au Hachd Al-Chaabi, la coalition paramilitaire chiite qui a combattu le groupe djihadiste État islamique et qui a été intégrée officiellement à l’armée irakienne.

S’agit-il, comme s’interroge The New York Times, d’un nouvel épisode de la guerre de l’ombre à laquelle se livrent l’Iran et l’État hébreu ?

“Pour compliquer les choses, écrit New Lines, Liz critique ouvertement les trois principaux acteurs susceptibles d’être impliqués dans la négociation de sa libération : Israël, l’Iran et la Russie.”

L’Institut New Lines en appelle à Washington : “Nous pensons tous que les États-Unis doivent être impliqués d’une manière ou d’une autre pour aider Liz. Elle n’est pas une ressortissante américaine et sa disparition n’a pas déclenché le genre de réaction agressive des États-Unis comme le ferait un Américain. Mais […] elle mérite tous les efforts de l’Amérique pour la mettre en sécurité.”

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