Chars en Ukraine : enfin le feu vert ?

L'Ukraine va-t-elle enfin recevoir les chars qu'elle attend ? Les représentants des pays de l'OTAN sont réunis à Ramstein en Allemagne pour coordonner leur aide militaire à Kyiv, qui les presse pour obtenir les blindés lourds dont elle a besoin pour remporter la guerre. La position de Berlin est décisive car les autres pays attendent son accord pour réexporter les Leopard 2 qu'elle leur a vendu, même si la Pologne laisse déjà entendre qu'elle pourrait songer à se passer du feu vert allemand pour envoyer des tanks en Ukraine.

Washington promet des centaines véhicules blindés mais pas de chars lourds : une nouvelle aide militaire permettra "de répondre aux besoins urgents de l'Ukraine en matière de véhicules blindés et de combat, détaille le secrétaire d'État américain à la Défense, Llyod Austin. Nous lui fournissons 59 Bradley, 90 Stryker, 53 M-RAP et 350 Humvees supplémentaires."

La Finlande annonce elle aussi une nouvelle aide militaire de 400 millions d’euros pour Kyiv. C'est sa douzième contribution, de loin la plus importante. L'Ukraine recevra d'Helsinki de l'artillerie et des munitions mais pas de blindés Leopard.

En visioconférence, Volodymyr Zelensky demande un geste fort maintenant à ses alliés : "Vous avez la possibilité de faire de Ramstein la réunion des chars, pas en négociant des chiffres entre vous mais en donnant votre accord de principe à des livraisons qui stopperont le mal russe."

Quelle que soit la décision prise aujourd'hui à Ramstein, l'Ukraine recevra au moins 14 chars Challenger de la part du Royaume-Uni. Londres l'a déjà promis, sans attendre la décision de ses alliés.