Charles Michel, cette mauvaise histoire belge

Le président du Conseil européen le 15 décembre.  - Credit:Shutterstock/SIPA / SIPA / /SIPA
Le président du Conseil européen le 15 décembre. - Credit:Shutterstock/SIPA / SIPA / /SIPA

« Un guignol ! » C'est l'expression la plus employée dans les milieux diplomatiques bruxellois, vendredi soir, quand Charles Michel annonce que, tout bien réfléchi, il renonce à se présenter aux élections européennes en Belgique et poursuivra sa mission de président du Conseil jusqu'à son terme en novembre. En vingt jours (sa candidature remonte au 6 janvier), le Belge a pu mesurer tout le discrédit dont il est accablé, mezzo vocce, au sein des institutions. « Il ne fait pas le job, il n'a jamais compris ce qu'était la présidence du Conseil, grince un représentant des Vingt-Sept. Il avait un très bon chef de cabinet, François Roux, qui, s'il l'avait écouté, l'aurait empêché de faire beaucoup d'erreurs. Roux a préféré démissionner en juin 2020. Tout est dit. »

Piteuse, cette candidature avait suscité, en effet, un torrent de critiques tant l'individu paraissait en dessous de sa fonction et seulement intéressé à sa survie politique, désespérément à l'affût du « job d'après », d'une planque bien payée, faute d'avoir pu accrocher un poste de haut niveau international (au sein de l'Onu par exemple). Quand, la semaine dernière, Michel se déroba à la session plénière de Strasbourg en raison d'un « lumbago », on pouvait soupçonner que son corps n'avait pas bien supporté le passage à tabac médiatique. Même les « grands personnages » somatisent…

« J'ai sous-estimé l'ampleur de certaines réactions négatives »

« Mon choix a suscité de vives controverses médiatiques, écri [...] Lire la suite