Charles III et la France, les secrets d'une relation privilégiée

Sera-t-il le dernier souverain britannique à parler français ? Entre autres précieux héritages, Elizabeth II a légué à son successeur son incroyable francophilie. Passion qu’elle tenait elle-même de sa propre mère, Queen Mum, qui vouait une admiration sans bornes au général de Gaulle autant qu’au champagne rosé. Dans les palais anglais, comme dans la plupart des cours européennes, fut un temps où il était d’usage de savoir converser dans la langue de Molière.

En 1968, étudiant à Cambridge, il traverse pour la première fois la Manche

On se souvient du prince Philip, feu duc d’Édimbourg, qui répondait, sans la moindre faute de liaison, aux questions du journaliste Léon Zitrone. De même que lord Mountbatten, grand-oncle et mentor de Charles III, qui maniait avec subtilité les préciosités de notre langue. La jeune génération, elle, ne s’en est pas embarrassée : mis à part quelques rudiments, le prince William, héritier au trône, n’a pas appris le français, que sa mère, lady Diana, jugeait trop démodé. Alors que Charles l’a étudié avec passion, dans son collège écossais de Gordonstoun, et l’a surtout pratiqué à l’occasion de ses nombreux séjours hexagonaux.

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