Charles III bientôt opéré : qui va remplacer le roi pendant son hospitalisation ?
Charles est au repos avant son opération de la prostate, Kate se remet d'une intervention chirurgicale et William est à son chevet. Qui remplit les fonctions royales en leur absence ?
La situation est inédite. Deux membres de la famille royale, le roi Charles et la princesse de Galles, Kate, vont être hospitalisés en même temps. Et William, le prince de Galles, a lui aussi renoncé à plusieurs de ses engagements publics pour rester aux côtés de son épouse, "autant que possible".
Mais qui est donc aux manettes pendant cette période? C'est le rôle des conseillers d'État.
"Dans le cas où le roi ne peut pas assumer ses fonctions officielles de souverain de manière temporaire pour cause de maladie ou d'absence à l'étranger, deux ou plusieurs conseillers d'État sont nommés par lettres patentes pour agir à la place de sa majesté", précise ainsi le site officiel de la monarchie britannique.
Andrew et Harry écartés
En vertu du Regency Act de 1937 et du Regency Act de 1953, qui statuent sur la régence, les conseillers d'État sont, en plus du consort du monarque, les quatre premières personnes dans l'ordre de succession au trône, âgées de plus de 21 ans, à l'exception de l'héritier présomptif qui peut exercer cette fonction dès l'âge de 18 ans.
Il s'agit, selon le site officiel de la monarchie britannique, de la reine Camilla, du prince de Galles, du duc de Sussex, du duc d'York et de la princesse Beatrice, fille aînée de ce dernier.
Sauf que Charles a manœuvré discrètement, peu après être devenu roi, pour écarter de son intérim son frère Andrew, duc d'York et son fils Harry, duc de Sussex, tous deux en retrait de la famille royale britannique.
Le prince Harry, qui vit en Californie, a coupé les ponts avec la famille royale. Le prince Andrew a pour sa part mis fin à ses engagements publics après avoir été éclaboussé par le scandale sexuel de l'affaire Epstein.
S'ils restent conseillers d'État, ils ont été mis à l'écart en vertu d'une loi datant de fin 2022, passée alors relativement inaperçue, évoquée ce vendredi 19 janvier par The Times. Ils ne peuvent donc plus remplacer le roi.
"Cela signifie que tant qu'Andrew et Harry resteront sur la liste, ils ne seront pas sollicités par le roi", précise le Times.
La loi écarte également du rôle de conseiller d'État Beatrice, qui n'est pas un membre actif de la famille royale. Resterait donc la reine Camilla, William étant au chevet de son épouse.
Anne et Edward nommés
Mais la loi adoptée fin 2022, la "Counsellors of State Act 2022", indique que Charles III a décidé d'accorder la fonction de "conseiller d'État" à sa sœur la princesse Anne et à son frère Edward, duc d'Edimbourg. La princesse Anne, fille de la reine Elizabeth II, n'est que 16e dans l'ordre de succession du trône britannique et Edward, le plus jeune de la fratrie, est 13e.
Andrew, Harry et Beatrice disparaîtront de la liste des conseillers d'État, lorsque George (10 ans), Charlotte (8 ans) et Louis (5 ans), les enfants de William, qui les précèdent dans l'ordre de succession, auront 21 ans.
Buckingham Palace a toutefois tenu à préciser que le roi n'aurait pas besoin de faire appel à ses conseillers d'État pour le remplacer la semaine prochaine, lorsqu'il subira une intervention pour une hypertrophie bénigne de la prostate.
Cependant, si l'hospitalisation de Charles devait se prolonger plus longtemps que prévu, les conseillers d'État seront alors sollicités. La signature royale peut par exemple être nécessaire pour un projet de loi.
Le roi Charles a lui même été très longtemps conseiller d'État de sa mère, la reine Elizabeth II. Devenu conseiller d'État à 18 ans, en 1966, il a tenu ce rôle pour la première fois en juin 1967, alors que la reine était en visite officielle au Canada.
Article original publié sur BFMTV.com
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