“Chants of Sennaar”, le jeu vidéo qui vous initie aux sortilèges de la traduction
Les décors de Chants of Sennaar forment une ziggourat colorée et pleine de vie. Rien d’étonnant puisque le jeu, sorti le 5 septembre sur consoles et PC, puise son inspiration dans le mythe de la tour de Babbel, signale Slant Magazine.
Le joueur voyage dans un monde aux différents peuples et cultures, dont il va devoir décrypter – vers l’anglais – les langues imaginaires. Ces dernières apparaissent sous la forme de runes, logogrammes et autres hiéroglyphes dont il faut deviner le sens.
“Un indice peut tout simplement tenir à la présence de symboles marquant les deux positions possibles d’un levier. Poussez-le vers le haut, une porte s’ouvre ; tirez-le vers le bas, elle se ferme”, poursuit le site américain.
“Au fil du jeu, les indices se compliquent et vous amènent à examiner des échantillons de langage plus complexes, comme une partition de musique, le sermon d’un prêtre ou une plaisanterie entre deux gardes.”
Au-delà des mécanismes de jeu, la direction artistique du studio indépendant toulousain Rundisc tisse un monde cohérent et plaisant à explorer. “Je suis fasciné par la tour, ses couleurs vives et les merveilleuses mélodies qui représentent ses habitants”, décrit le critique de Digital Trends. S’orienter n’est pas toujours évident, et il faut régulièrement revenir sur ses pas, mais la frustration ne dure guère. “Du reste, il n’est pas nécessairement mauvais de se perdre. Cela me permet de retrouver des villages ou des fresques auparavant incompréhensibles pour moi.”
Un plaisir quand le sens d’une phrase s’éclaire
La subtilité de Chants of Sennaar tient à ce que la traduction se fait par tâtonnements. Autrement dit, l’erreur est une partie intégrante du jeu. La première fois que le joueur croise un symbole, il peut lui associer, dans un carnet virtuel, un sens supposé par les éléments de contexte dont il dispose. “Il arrive que mes traductions approximatives apparaissent dans un contexte différent, et je me sens alors comme un touriste utilisant les mots de travers avec un local”, poursuit le critique du site américain Digital Trends. Se rectifier aide à comprendre la logique interne de chaque langue miniature.
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