Chantier Lyon-Turin : après l'interdiction d'une manifestation, la justice va trancher

La liaison Lyon-Turin alimente depuis des années la colère des opposants au projet.   - Credit:Maxime JEGAT / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP
La liaison Lyon-Turin alimente depuis des années la colère des opposants au projet. - Credit:Maxime JEGAT / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

La manifestation contre le chantier de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin devait se tenir ce week-end mais a été interdite par la préfecture. Le tribunal administratif de Grenoble se penche vendredi après-midi sur les recours formés par les opposants à ce chantier.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, la préfecture de Savoie a pris un arrêté d'interdiction « de toute manifestation ou rassemblement sur la voie publique » de vendredi à dimanche dans neuf communes de Maurienne « afin d'assurer la sécurité des personnes et des biens ».

Selon la préfecture, cette mobilisation internationale « de plus de 3 000 personnes, dont plus de 400 radicaux, est susceptible de provoquer de graves troubles à l'ordre public ». Jeudi, le préfet de la Savoie François Ravier avait annoncé à la presse « craindre des intrusions et des dégradations sur les chantiers ».

De leur côté, les opposants au chantier de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, dont une dizaine d'organisations parmi lesquelles les Soulèvements de la Terre et les No-Tav italiens, ont décidé de maintenir leur manifestation et de saisir la justice.

Plainte pour « entrave à la liberté de manifester »

Mandaté par EELV, Attac et l'association locale Vivre en Maurienne, l'avocat Arié Alimi a formé plusieurs recours en référé liberté, notamment contre les interdictions de manifester, de circulation, de rassemblements festifs, de la circulation d'engins agricoles et de porte-chars, ou d'autorisation de pal [...] Lire la suite