Chantage aux photos de sexe chez les enfants: les autorités américaines tirent l'alarme

Chantage aux photos de sexe chez les enfants: les autorités américaines tirent l'alarme

Les autorités américaines ont sonné l'alarme lundi face à ce qu'elles qualifient d'"explosion" des cas d'enfants contraints de payer après avoir été poussées à envoyer des images à caractère sexuel, un phénomène connu sous le nom de "sextorsion".

Selon la police fédérale américaine, le FBI, les forces de l'ordre aux États-Unis ont recensé plus de 7.000 cas l'année passée de "sextorsion" concernant des jeunes enfants et d'adolescents, et pour un total de 3.000 victimes. La plupart des cas concernent des garçons, dont plus d'une douzaine se sont suicidés, souligne le FBI.

Des victimes âgées de 10 à 17 ans

L'agence précise que la plupart des opérations de sextorsion proviennent d'en dehors des États-Unis, principalement du Nigeria et de la Côte d'Ivoire. Elles commencent généralement dans des salons de discussion et sur des sites de jeux en ligne, avec les personnes utilisant de fausses identités féminines.

Les victimes sont persuadées d'envoyer des images à caractère sexuel d'elles-mêmes, avant d'être menacées de publication de ces photos si une somme d'argent n'est pas versée, selon le FBI.

Les jeunes visés ont généralement entre 14 et 17 ans, mais les forces de l'ordre ont interrogé des victimes âgées de 10 ans.

"La honte, la peur, et la confusion que les victimes ressentent quand elles sont prises au piège les empêchent souvent de demander de l'aide", estime le FBI.

La nécessité de la prévention

La police fédérale encourage les parents à éduquer leurs enfants sur l'existence de cette menace.

"Le FBI a constaté une hausse terrifiante des cas de sextorsion financière ciblant des garçons mineurs - et le fait est que la plupart des victimes qui ont peur de se signaler ne sont même pas incluses dans ces chiffres", a déclaré dans un communiqué le directeur du FBI, Christopher Wray.

"Les victimes peuvent penser qu'il n'existe pas d'issue", a-t-il avancé. "Il nous revient à tous de les assurer qu'ils n'auront pas d'ennuis, qu'il y a de l'espoir, et qu'ils ne sont pas seuls".

Article original publié sur BFMTV.com