La chaise pliante, symbole de la lutte contre les agressions racistes

À Montgomery (Alabama) le 8 août 2023. À à suite de l’altercation du 5 août, cinq personnes ont été inculpées. Et plaident non coupable. . PHOTO JULIE BENNETT/GETTY IMAGES/AFP
À Montgomery (Alabama) le 8 août 2023. À à suite de l’altercation du 5 août, cinq personnes ont été inculpées. Et plaident non coupable. . PHOTO JULIE BENNETT/GETTY IMAGES/AFP

Ces dernières semaines, aux États-Unis, le combat contre les agressions racistes est porté par un nouveau symbole : la chaise pliante. On l’imprime sur des tee-shirts, on la porte en boucles d’oreilles, voire on se la tatoue sur le bras.

Comme l’explique le quotidien américain The New York Times, tout est parti d’une agression qui a eu lieu en Alabama, le 5 août.

Sur un quai du port de la ville de Montgomery, Damien Pickett, un capitaine noir, a été agressé par un groupe de personnes blanches. Des passants, majoritairement afro-américains, ont volé au secours de Pickett. Parmi eux, un homme a brandi une chaise pliante pour se défendre, et les agresseurs ont été chassés.

La scène a été filmée et partagée sur les réseaux sociaux.

Depuis, la chaise pliante est brandie comme un symbole de résistance contre les agressions racistes aux États-Unis, à la fois sérieusement et sur le ton de la plaisanterie.

Kaylen Sanders, un habitant de Dallas, raconte dans le quotidien américain avoir été “profondément touché” lorsqu’il a vu les vidéos. L’altercation de Montgomery est, selon le jeune homme, un moment qui symbolise la “solidarité entre les Noirs”.

Personne n’est mort pendant l’altercation, ce qui l’a grandement rassuré, explique Kaylen Sanders. Il s’est même tatoué une chaise pliante sur le bras, avec en légende “Montgomery, Alabama” et “Aug. 5, 2023. [5 août 2023]”.

“Je ne regrette pas, et ce n’est pas une blague”, affirme-t-il au New York Times.

Une photo prise par Kaylen Sanders, montrant son tatouage. . PHOTO KAYLEN SANDERS/THE NEW YORK TIMES
Une photo prise par Kaylen Sanders, montrant son tatouage. . PHOTO KAYLEN SANDERS/THE NEW YORK TIMES
Une paire de boucles d’oreilles en forme de chaise pliante de la marque Black Girl Absolute, signées de l’artiste Jasmine Green. Elle explique au “New York Times” que cette chaise représente une idée de “bienveillance collective”, qui fait écho auprès d’un grand nombre de personnes. . PHOTO COURTESY JASMINE GREEN
Une paire de boucles d’oreilles en forme de chaise pliante de la marque Black Girl Absolute, signées de l’artiste Jasmine Green. Elle explique au “New York Times” que cette chaise représente une idée de “bienveillance collective”, qui fait écho auprès d’un grand nombre de personnes. . PHOTO COURTESY JASMINE GREEN

La chaise pliante se décline désormais en objets dérivés (colliers et boucles d’oreilles…) et s’imprime sur des mugs ou des tee-shirts.

Pour Uju Anya, professeure à l’université Carnegie Mellon, cette tendance n’est pas seulement une simple plaisanterie. Le symbole de la chaise pliante “encourage et rassure les gens”, estime-t-elle dans le quotidien.

“Tout le monde peut comprendre un meme sur TikTok, mais le symbole de cette chaise est unique. Il s’adresse spécifiquement aux personnes noires et à la culture noire.”

Uju Anya, professeure à l’université Carnegie Mellon, répondant au New York Times[...] Lire la suite sur Courrier international