"C'est le show à l'Américaine", dans les coulisses du grand spectacle de la NBA à Paris

"C'est le show à l'Américaine", dans les coulisses du grand spectacle de la NBA à Paris

L'expérience se veut immersive. Et puisque la NBA ne fait jamais les choses à moitié, le thermomètre affiche deux degrés ce jeudi soir aux abords de l'Accor Arena. Comme un clin d'œil aux vagues de froid qui frappent fréquemment le nord-est des États Unis, d'où viennent les héros du soir.

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Avec ces températures polaires qui touchent la capitale depuis quelques jours, les Cleveland Cavaliers et les Brooklyn Nets ont ramené un petit peu d'Ohio et de New York dans leur valise. Mais il en fallait plus pour décourager le public. Dès 17h, ils sont déjà nombreux à avoir bravé le froid pour être sûrs de ne pas manquer une miette du show. Au milieu des Britanniques, Espagnols, Allemands ou Italiens, les fans français ne sont presque pas majoritaires aux abords de la salle, preuve que cette troisième édition du NBA Paris Game fait converger toute l'Europe dans la Ville lumière. "On veut bien attendre que la NBA vienne à Rome, mais j'ai l'impression qu'il va falloir être patient", glisse dans un sourire et un français approximatif Simone, venu du nord de l'Italie avec une poignée de copains.


Aux différentes portes de l'Accor Arena, celle dédiée aux invités VIP est proche de rivaliser avec les accès grands publics en termes d'affluences. Evènement médiatique et marketing, où l'affiche sportive n'est qu'une vitrine - voire un prétexte - au développement de la plus grande ligue de basket au monde sur le Vieux Continent, ce NBA Paris Game est en (grande) partie organisé dans le but d'aller conquérir un nouveau public. Et ce sur point, ceux qui faisaient connaissance avec la NBA ce jeudi soir n'ont pas tardé à découvrir le grand barnum qui accompagne la ligue nord-américaine à chacune de ses sorties.

Pléiade de stars

Les petits chanceux accrédités ou invités par la NBA ont d'abord pu mesurer à quel point approcher les acteurs de la rencontre était facile. Durant l'échauffement, il est en effet possible de vagabonder sur le parquet au niveau des fameuses places court side, à quelques centimètres de la ligne de touche. C'est d'ailleurs ici que prendra place quelques instants plus tard une pléiade de stars, dont Kylian Mbappé, Ronaldo, David Beckham, Ciryl Gane ou encore Pharrell Williams.
Quelques mètres plus haut, à une dizaine de minutes de l'entre-deux, quatre amis français viennent de passer l'intégralité de l'échauffement debout devant leur siège. "C'est incroyable de vivre ça de si près, lâche Maxence, les yeux écarquillés et le sourire jusqu'aux oreilles. Je suis pourtant grand, mais ça m'impressionne de voir de tels athlètes à quelques mètres de moi." Les quatre copains admettent s'être lâchés sur le prix des billets. "Mais ça valait le coup pour voir tout ça", coupe Nicolas.

"L'impression que les Etats-Unis et la NBA sont venus jusqu'à nous"

Maxence, Nicolas & Co ne sont pourtant pas fans d'une des deux franchises en particulier. Comme beaucoup, ils sont là pour connaître la sensation d'un petit tour dans le manège NBA. "Les équipes, les décors, la musique, les animations... On a vraiment l'impression que les Etats-Unis et la NBA sont venus jusqu'à nous", savoure Chloé. Le sentiment d'avoir traversé l'Atlantique en ayant simplement emprunté la ligne 6 du métro parisien est en effet palpable. Il faut dire que tout y est: des animations à chaque temps mort, des mascottes en pleine forme, de la musique à tue-tête - même pendant le jeu - et des apparitions sur écran géant de toutes les stars présentes dans les tribunes. Bref, tout ce qui fait le quotidien des fans NBA habitués à regarder les matchs à la télévision.
Même l'ambiance très feutrée d'un début de troisième quart-temps, quand une bonne partie des spectateurs tardent à regagner leur place après la pause, était du voyage. Mais le public de l'Accor Arena n'a pas tardé à se réchauffer avec l'hommage rendu à plusieurs joueurs ayant marqué le basket français. A la fin du troisième quart-temps, une très grosse clameur - l'une des plus importantes de toute la soirée, presque à la hauteur de l'explosion au moment du shoot à 10.000 euros inscrits par un fan entre le 3e et 4e quart-temps - est même descendue des travées au moment de l'arrivée de Joakim Noah et Tony Parker au centre du parquet.

Le début de bagarre sur le parquet fait monter la température

Dans le quatrième quart-temps, le début de bagarre entre Tristan Thompson et Nic Claxton a encore fait monter l'ambiance d'un cran, Ciryl Gane, le spécialiste dans ce domaine, se levant même de son siège au premier rang. Dans le money time, c'est finalement Donovan Mitchell qui fait parcourir un dernier frisson dans l'enceinte parisienne. Intenable ce jeudi soir (45 points, 12 rebonds, 6 passes), l'arrière des Cavs enterre les derniers espoirs de come back des Nets sur un trois points assassin à 3min50 de la fin (97-87).

"J'étais à Brooklyn il y a deux semaines pour voir le match des Nets contre les Milwaukee Bucks. Franchement, les Français ont répondu présent ce soir, l'ambiance était là", confie David à l'issue de la rencontre. "C'était une super expérience, appuie Thierry. Le dernier match que j'ai vu était une finale NBA entre Golden Stade et Boston (juin 2022, ndlr). L'ambiance est forcément un peu plus vibrante aux Etats-Unis, car il y a les vrais fans. Mais là l'ambiance était tout de même chaude! C'est incroyable d'avoir un match NBA à Paris, c'est le show à l'Américaine. On espère que ça va continuer." Ça devrait être le cas dès l'année prochaine. Avec cette fois les San Antonio Spurs de Victor Wembanyama attendus... et un écrin - la Defense Arena - potentiellement deux fois plus grand.

Article original publié sur RMC Sport