« C’est la maire ! On va s’la faire »… Les élus, cibles privilégiées des jeunes émeutiers

Comme ici, à Lyon, de nombreuses mairies ont été attaquées depuis le début des révoltes, mardi 27 juin.  - Credit:JEFF PACHOUD / AFP
Comme ici, à Lyon, de nombreuses mairies ont été attaquées depuis le début des révoltes, mardi 27 juin. - Credit:JEFF PACHOUD / AFP

L'attaque du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses, dans la nuit de samedi à dimanche, a ravivé les inquiétudes des élus locaux, cibles privilégiées des émeutiers, après la mort de Nahel, 17 ans, tué mardi 27 juin par un policier. Dans la ville du Val-de-Marne, un véhicule enflammé a délibérément visé le pavillon du maire Vincent Jeanbrun (LR), détruisant le portail et le véhicule de la famille.

Son épouse, également élue municipale, s'est cassé le tibia en tentant de fuir avec ses deux enfants de 5 et 7 ans. « Un cap a été franchi dans l'horreur et l'ignominie », a estimé l'édile. Deux jours auparavant, il tentait de protéger l'hôtel de ville « dévasté » par les émeutiers, en l'entourant de barricades et de barbelés. Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte.

« Nous ne laisserons rien passer. Nous serons aux côtés des maires », a réagi Élisabeth Borne, la cheffe du gouvernement, qui s'est rendue sur place.

150 mairies attaquées depuis mardi

Le président de l'Association des maires des France, David Lisnard (LR), a égrené la longue liste des agressions d'élus commises depuis le début des violences.

« Tuez le maire », s'est entendu dire Bernard Jamet, premier magistrat de Sannois, une commune de 26 000 habitants du Val-d'Oise, pris à partie jeudi soir en tentant d'empêcher un groupe de s'attaquer à la mairie. À Pontoise, la maire Stéphanie Von Euw (Libres !) a vu une fusée d'artifice s'écraser devant sa voiture. « J'ai entendu “c'est la maire, on va s [...] Lire la suite