C'est l'un des meilleurs films de science-fiction, presque aussi bon qu'Interstellar, mais on oublie qu'il existe !
De Robert Zemeckis, un peu en panne d'inspiration depuis quelques années, on convoque évidemment les souvenirs émus de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?; l'indéboulonnable saga des Retour vers le futur, largement entrée au Panthéon de la Pop culture. Forrest Gump bien sûr; ou encore ses incursions dans la Performance Capture, comme Le Drôle de Noël de Scrooge et Polar Express, pour ne citer qu'une poignée d'exemples.
Un peu coincé et finalement assez méconnu dans une filmographie plus que respectable se trouve un grand film de science-fiction : Contact. Appartenant à ce que l'on appelle la Hard Science-Fiction, il voisine dans ce registre avec des oeuvres comme 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick ou Interstellar de Christopher Nolan. C'est-à-dire des oeuvres qui s'appuient sur des bases scientifiques solides.
Contact, c'est l'histoire d'Ellie Arroway, animée depuis son plus jeune âge par une curiosité insatiable, un désir passionné de connaître l’univers, d’approcher l’infini, d’entrer en communication avec d’autres mondes. Devenue une jeune et brillante astronome, Ellie reste à l’écoute du ciel, guettant avec une équipe de chercheurs un signe d’intelligence extraterrestre… Après de longues recherches, Ellie et ses compagnons captent un signal en provenance de l’étoile Vega...
"Si nous sommes seuls dans l'univers, ça fait beaucoup d'espace pour rien, non ?"
Le film a connu de nombreux problèmes lors de sa production. L'idée originale du film est venue en 1979, lorsque l'astronome américain Carl Sagan et Ann Druyan ont commencé à travailler sur un traitement de plus de 100 pages. Sagan savait évidemment de quoi il parlait : il avait collaboré à l'élaboration du programme SETI (recherche d'émissions intelligentes avec un réseau de radio-téléscopes), dont il est question dans le film.
Mais ce projet fut plongé dans le gouffre du Development Hell, et l'adaptation n'a commencé qu'en 1989, quatre ans après que Sagan ait décidé de le publier sous forme de roman. Pendant ce temps, plusieurs réalisateurs, tels que Roland Joffé et George Miller, ont été impliqués dans le projet, mais ont finalement abandonné.
C'est donc Zemeckis qui héritera des manettes de Contact, tournant son film entre septembre 1996 et février 1997. Malgré les problèmes de production, le film a reçu des critiques globalement positives, mais son succès au box office fut très mitigé, au regard du budget de production (90 millions $).
Parmi les griefs de l'époque : certains trouvaient le film d'une lenteur insupportable, trop peu spectaculaire pour de la SF... Sous des dehors arides, anti spectaculaire, Contact déploie un scénario assez brillant, qui pose le cadre d'une passionnante confrontation opposant la science, la foi et la religion. Des questions toujours d'une brûlante actualité aux Etats-Unis (et pas seulement d'ailleurs), où les créationnistes estiment que la science ne peut qu'aller à l'encontre de la religion.
Porté à bout de bras par Jodie Foster, formidable sous les traits d'Ellie Arroway, elle incarne ici une héroïne aussi intègre que passionnée, indépendante et obstinée. Une scientifique géniale mais marginale, comme pouvait l'être le Doc de Retour vers le futur.
Passionnant sur le fond, Contact est aussi remarquable dans sa forme, avec de formidables idées de mise en scène de Zemeckis. Dès l'introduction par exemple; une séquence de 3 min filmée en travelling arrière, suggérant la remontée du temps. Ou encore le très fameux plan séquence du miroir, où Ellie enfant (Jena Malone) découvre son père décédé au bas des escaliers.
A découvrir ou à revoir toute affaire cessante donc. Disponible en DVD et Blu-ray, Contact est également disponible en VOD.
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