Ces villes qui s’attaquent au modèle Airbnb
Dernière en date, New York, qui vient d'interdire la location d'un logement entier pour moins de 30 jours.
Le modèle Airbnb, qui consiste à louer un meublé touristique sur une courte durée, de plus en plus ciblé par les maires de grandes villes ou par les pays touristiques. Objectif : lutter contre les investissements dans des appartements loués sur les plateformes de type Airbnb qui se font au détriment des habitants, qui peinent de plus en plus à se loger dans les villes touristiques.
La plus emblématique mesure vient d'être prise à New York, où louer moins de trente jours n’est désormais possible qu’en s’enregistrant auprès de la ville et en s’engageant à être physiquement présent durant toute la durée de location. D'autant qu’il est interdit de louer à plus de deux personnes à la fois, ce qui exclut de fait les familles. Les hôtes qui enfreignent ces règles s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars pour les récidivistes. New York ne fait ainsi que s'ajouter à une longue liste de villes qui ont pris le problème en compte et mis en place des restrictions, notamment en Europe.
Vers des restrictions nationales en Italie ?
L'Italie pourrait être le prochain pays à passer à l'offensive, avec une loi qui propose une durée de séjour minimale de deux nuits dans les 14 principales villes du pays (Bari, Bologne, Cagliari, Catane, Florence, Gênes, Messine, Milan, Naples, Palerme, Reggio Calabria, Rome, Turin, et Venise), ainsi que les zones touristiques. À noter que les "familles nombreuses", trois enfants et au moins un parent, seraient exemptées.
Si la France limite au niveau national les locations à 120 jours par an, il n'y a que dans une centaine de villes que le calendrier de réservation est automatiquement bloqué au-delà de 120 jours, et qu'un enregistrement en mairie est nécessaire. Des députés souhaiteraient passer cette limite à 60 nuits par an.
Il n'y a pas qu'en Europe que la fronde contre Airbnb est lancée. Au-delà de New York, des villes comme San Francisco, Los Angeles, Washington, Memphis, Toronto, Québec ou Ottawa ont mis en place des restrictions au niveau local, qui varient tant sur le nombre maximal de jours de location dans l'année que sur les modalités d'enregistrement.
VIDÉO - L'Italie veut régulariser les locations de courte durée