"Cela fait dix jours que je n'ai pas mangé": les Gazaouis contraints de piller des camions humanitaires

La reprise des combats entre Israël et le Hamas complique à nouveau la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Affamés, assoiffés et parfois blessés, les Gazaouis sont pris au piège.

Face à cette situation, il arrive que des camions humanitaires soient pillés. Parfois, la police doit tirer pour disperser la foule. Les pillards disent agir pour leur survie, comme l'explique l'un d'eux:

"Je suis blessé et ma fille est aveugle. Je n'ai pas d'argent, comment pourrais-je survivre? Cela fait dix jours que je n'ai pas mangé (...), je n'ai pas accès à l'eau douce".

Nourriture, médicaments...

Depuis des semaines, les Nations unies ne cessent d'appeler à un cessez-le-feu à but humanitaire dans la bande de Gaza. Selon le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le système de santé est "à genoux" à Gaza, et l'organisation a adopté une résolution réclamant une aide humanitaire immédiate pour le territoire assiégé.

Israël limite l'entrée de l'aide humanitaire par Rafah. Seules des quantités limitées de vivres, de carburant ou de médicaments arrivent à passer la frontière. La France s'est d'ailleurs positionnée en faveur de l'ouverture d'un nouveau corridor permettant d'acheminer plus d'aide.

Après l'échec vendredi du Conseil de sécurité de l'ONU à voter un "cessez-le-feu humanitaire", l'Assemblée générale doit se réunir mardi 12 décembre dans l'après-midi pour discuter de la situation à Gaza.

Article original publié sur BFMTV.com