Ce qu'il ne faut surtout pas faire en cas de morsure d'araignée

Si les araignées ne mordent que rarement, certaines espèces sont plus dangereuses que d'autres. On fait le point sur les symptômes et les bons réflexes à avoir.

L'araignée Steatoda grossa est présente en France (crédit : getty image)
L'araignée Steatoda grossa est présente en France (crédit : getty image)

Les voir suscite crainte, dégoût voire phobie pour certains. Pourtant, les araignées aiment vivre cachées. Elles croisent la route des humains le moins possible et quand cela arrive, elles peuvent mordre par réflexe défensif. Contrairement aux punaises de lit et aux moustiques, elles ne se nourrissent pas de sang. Elles préfèrent mettre au menu des moustiques par exemple. Une idée reçue voudrait qu'elles profitent de notre sommeil pour nous mordre la nuit. Ce n'est pas le cas, sauf si elles étaient déjà là au moment de votre coucher. Les araignées préfèrent vivre dans les endroits sombres comme les greniers ou les garages.

Quelles araignées vivent en France ?

Les araignées présentes en France sont en très grande majorité inoffensives. On en recense plus de 1700 espèces. Les plus courantes sont les Steatoda, les Tégénaires ou les Pholques. Leur morsure peut déclencher des symptômes désagréables, mais elle n’est pas mortelle. Leurs crochets sont trop petits pour que le venin transperce la barrière cutanée.

Les espèces les plus dangereuses sont la veuve noire, l’araignée brune ou l’araignée violoniste. Plusieurs cas de morsures suspectes signalées dans le pourtour méditerranéen laisse penser que certaines d’entre elles auraient pu être importées sur le territoire via les transports de marchandises. On les retrouve principalement dans les Etats américains du sud et du Midwest, au Mexique ou au Canada.

Comment reconnaître une morsure d’araignée ?

Les symptômes d’une piqûre d’araignée sont un gonflement de la peau localisé sur la zone mordue, une rougeur et des démangeaisons. Deux petits trous rouges montrant les traces de crochets de l’araignée sont parfois visibles. Plus rarement, le venin de l’araignée peut provoquer une urticaire ou un œdème.

“La morsure de veuve noire provoque en général une douleur vive, semblable à une piqûre d’aiguille, suivie d’une douleur plus sourde, parfois engourdissante, autour de la zone adjacente à la morsure, précise le manuel MSD. Des douleurs de type crampes ainsi qu’une rigidité musculaire pouvant être grave surviennent au niveau de l’abdomen, des épaules, du dos ou du thorax.” La morsure de l’araignée brune n'entraîne pas de douleur immédiate, mais dans l’heure qui suit. “Une cloque se forme, entourée d’une zone contusionnée ou d’un rouge distinct, qui rappelle l’œil-de-bœuf”, note la revue. D’autres symptômes comme des nausées, des vomissements ou des troubles respiratoires peuvent apparaître.

Comment réagir en cas de morsure d’araignée ?

Comme il n’est pas possible d’identifier l’espèce d’araignée à partir de la morsure, le mieux reste d’identifier l’araignée en cause ou d’en prendre une photo, surtout si c’est à l’extérieur. La veuve noire est reconnaissable grâce à sa tache rouge ou orangée en forme de sablier sur l’abdomen. L’araignée brune a une tache en forme de violon sur le dos

Dans tous les cas, le premier réflexe doit être de désinfecter la plaie pour éviter l’infection bactérienne, avec de l’eau et du savon ou une solution antiseptique. Il est déconseillé de presser la plaie avec ses doigts pour retirer le venin au risque de créer une surinfection. De même, si une cloque apparaît ensuite : ne la percez pas. Et si une nécrose se manifeste, c’est peut-être le signe qu’une veuve noire ou une araignée violon est à l’origine de la morsure. Surtout si elle est associée à des difficultés respiratoires, des maux de tête ou une chute de tension. Un centre anti-poison vous indiquera la marche à suivre pour éviter que la nécrose ne s’étende.

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