Caroline Garcia se confie sur la boulimie qu’elle a traversée

DUBAI, UNITED ARAB EMIRATES - DECEMBER 21: Caroline Garcia of Eagles looks on  against Paula Badosa of Falcons during day three of the World Tennis League at Coca-Cola Arena on December 21, 2022 in Dubai, United Arab Emirates. (Photo by Francois Nel/Getty Images)
Francois Nel / Getty Images DUBAI, UNITED ARAB EMIRATES - DECEMBER 21: Caroline Garcia of Eagles looks on against Paula Badosa of Falcons during day three of the World Tennis League at Coca-Cola Arena on December 21, 2022 in Dubai, United Arab Emirates. (Photo by Francois Nel/Getty Images)

L’athlète, 4e mondiale, revient sur sa relation difficile avec la nourriture. Elle raconte s’être réfugiée dans l’excès pour affronter les moments de doute et de douleur.

ALIMENTATION - L’envers du décor. Dans un entretien accordé à L’Équipe ce jeudi 5 janvier, Caroline Garcia, joueuse de tennis sacrée « Championne des championnes France » par le journal, se confie sur ses troubles du comportement alimentaire (TCA) qui accompagnent sa magnifique carrière.

Celle qui est revenue en 2022 de la 74e à la 4e place mondiale, avoue être obsédée par son poids, jusqu’à faire attention à chaque gramme. « En fait pour moi, un athlète a besoin d’être fit. C’est l’image que tu dois renvoyer. À un moment, j’étais assez dure avec moi-même. […] J’étais tombée dans l’excès », explique la Lyonnaise de 29 ans.

C’est dans les moments de doute, notamment pendant sa blessure persistante au pied courant 2022, que la tenniswoman se réfugie dans la nourriture et développe une boulimie. Les personnes qui souffrent de ce trouble alimentaire connaissent des crises pendant lesquelles elles absorbent une grande quantité de nourriture dans un temps restreint, sans pouvoir se contrôler. Les crises sont suivies de comportements compensatoires tels que des vomissements provoqués, mais aussi par une pratique excessive du sport, l’emploi abusif de laxatifs ou de diurétiques.

« Tu te sens tellement vide, tellement triste, que tu as besoin de te remplir. C’était la détresse de ne pas réussir à faire ce que je voulais sur le court, ne plus gagner et souffrir physiquement. Manger m’apaisait pendant quelques minutes. On sait tous que ça ne dure pas, mais… C’était une échappatoire. C’est incontrôlable », détaille Caroline Garcia.

Comment parler à aider Caroline Garcia

« Aujourd’hui, c’est mieux », souligne la sportive. S’il lui arrive encore de craquer de temps en temps, elle a appris à anticiper les crises et à adapter son alimentation. Cela est d’abord dû au fait d’en avoir parlé. « J’ai commencé à en parler, à mes proches, à des amis, à mes parents. Tu commences à comprendre. Tu réalises que si ça t’arrive, ce n’est pas la fin du monde. Parfois, c’est simplement la fatigue qui fait que ton corps a besoin de sucre. Ça ne va pas changer ta vie non plus », affirme-t-elle.

Pour canaliser ce trouble, elle mange plus facilement ce qui lui fait envie. « Maintenant, si pendant deux jours, j’ai envie d’une pizza, bah je vais prendre ma pizza et ça arrêtera de m’obséder. J’ai eu du mal à accepter le fait que ça n’allait pas transformer mon corps. Je m’autorise un petit dessert de temps en temps plutôt que de ne penser qu’à ça toute la semaine et de finir par complètement craquer », commente la 4e joueuse mondiale.

« Par exemple, j’ai mangé une pizza la veille de mon match contre Kasatkina (au Masters, 3e match de poule). J’en avais envie […] et j’étais trop contente avec ma pizza ! Et j’ai tenu 2 h 30 sur le court le lendemain », explique-t-elle. En plus d’avoir gagné ce match, Caroline Garcia se dirige également vers une victoire contre la boulimie.

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