Cannes expose la mer selon Agnès Varda

La ville de Cannes consacre une double exposition à la cinéaste et plasticienne fascinée par l’univers de la mer. Visite guidée.

À quelques mètres seulement de l’emplacement du premier Palais des Festivals dont elle a si souvent gravi l’escalier, la silhouette ronde d’Agnès Varda , reconnaissable entre mille, s’affiche sur la façade de La Malmaison sur la Croisette, désormais rendue par les cinéphiles aux estivants. Une guirlande de tongs en plastique multicolores donne le ton décalé de l’exposition «Plages, cabanes et coquillages».

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Chez Varda, la création est multiple, à l’instar de cette promenade estivale et colorée regroupant films, photos, installations et maquettes qui illustrent sa passion pour les plages et les mers. Avec Hanna Baudet, directrice du Pôle d’art contemporain de Cannes, c’est Rosalie Varda, fille et productrice de l’artiste, qui a imaginé cet énième hommage à la papesse de la nouvelle vague, célébrant son regard si singulier, son amour du pop avant l’heure, son génie de l’image, arrêtée ou en mouvement, et sa poésie iconoclaste.

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«Ping-pong, tong et camping » affiche son matériel de plage et ses couleurs flashy projetées sur un matelas gonflable, le «Dépôt de la cabane de plage» est d’une beauté mélancolique. Et l’on revoit l’un de ses courts-métrages, «Du côté de la côte», film de commande pour la promotion de la French Riviera en 1958, le tout sur une musique de Georges Delerue (qui écrira plus tard la partition du «Mépris» de son ami Godard) et des paroles d’Agnès en personne.

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