Cannes 2023: Catherine Corsini se réjouit d'être en compétition et rejette la polémique

La cinéaste Catherine Corsini et sa productrice Elisabeth Perez ont remercié mardi le Festival de Cannes d'avoir maintenu leur film Le Retour en sélection officielle, démentant des soupçons de harcèlement et d'irrégularités concernant une scène explicitement sexuelle mais simulée, impliquant une actrice de moins de 16 ans.

Leur communiqué comprend un témoignage de la jeune comédienne, Esther Gohourou, qui avait 15 ans et demi lors du tournage, et qui déclare vouloir "mettre fin à cette histoire" en précisant avoir refusé, comme son partenaire de 17 ans, des doublures et un coach d'intimité proposé par la cinéaste.

"On savait ce qu'on allait devoir tourner, qu'on ne verrait que les visages et qu'on aurait pas à se toucher en vrai. Et c'est ce qui s'est passé. Certaines personnes ont appelé l'assistante sociale du lycée pour dire des choses qui n'avait rien avoir avec ce qui s'est passé", conclut-elle. "Harold (l'autre jeune comédien) va bien et je vais bien".

"Aucune plainte d'aucune sorte"

Après la mise en cause de cette scène et des soupçons de harcèlement sur le tournage rapportés par Le Parisien et Télérama, le conseil d'administration du festival de Cannes avait "souhaité en savoir plus sur la situation de l'oeuvre", avait écrit Le Parisien. Le Festival (16-27 mai) l'a finalement intégré à sa sélection lundi.

"Des mails anonymes et diffamatoires ont été envoyés à toute la profession et à la presse, contribuant à créer une rumeur extraordinairement dommageable pour le film. Il est heureux que le plus grand festival du monde ait pris le temps d'en vérifier minutieusement la véracité", déclarent Catherine Corsini et sa productrice.

"Il n'y a aucune plainte d'aucune sorte déposée contre Catherine Corsini, ni contre la production du film. La seule irrégularité constatée (...), que nous avons très tôt reconnue, est un manquement administratif, celui d'une scène non déclarée et donc non visée par la Commission des enfants du spectacle", se défendent-elles.

"Stoppons là les fantasmes! Les adolescents étaient habillés et la scène est filmée sur les visages. Il n'y avait ni attouchement ni contact inapproprié entre eux deux", ajoutent-elles. L'absence de déclaration de la scène en question a coûté à la réalisatrice une aide financière du Centre national du cinéma.

Article original publié sur BFMTV.com