Cancer : les drogues psychédéliques pourraient être plus efficaces que les anti-dépresseurs

LSD, MDMA, psilocybine et la psilocine (champis)... Ces drogues hallucinogènes synthétiques draguent les psychiatres depuis longtemps pour le traitement des troubles du stress post-traumatique, certaines addictions comme l'alcoolisme, ou encore des symptômes anxio-dépressifs chez les patients cancéreux. Sans analyse poussée, on aurait tendance à remettre en question le bien-fondé de cette étonnante stratégie médicale.

Toutefois, de nombreux essais et études avancent que les psychotropes, prescrits sous la forme de médicaments, pourraient offrir une porte de sortie aux patients en détresse psychologique. Quoi qu’il en soit, la recherche s'accélère, en témoigne cette nouvelle étude clinique relayée dans The Conversation, qui présente d'étonnants résultats chez des patients atteints de formes avancées de cancer.

Comme le souligne cette étude, environ 10 % des patients atteints de cancer éprouvent de l'anxiété, tandis que 20 % signalent une dépression. Cette maladie psychique frappe a elle seule près de 300 millions de personnes, selon l’OMS, qui mentionne "la première cause de morbidité et d'incapacité dans le monde". Observant que les antidépresseurs ne réduisaient pas plus les symptômes dépressifs qu'un placebo, le docteur Michael White de l'université du Connecticut et son équipe ont constaté que la seule prise de médicaments psychédéliques - à base de LSD, psilocybine ou MDMA - "réduisait de six points les scores de dépression mesurés par le Beck's Depression Inventory, un outil (...)

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