CAN 2024: Bakambu dénonce le silence sur les massacres dans l’Est du Congo

L’actualité sportive réjouissante en cache une autre bien plus sombre en République démocratique du Congo. C’est ce qu’a voulu rappeler Cédric Bakambu (32 ans), attaquant de la RD Congo, ce lundi deux jours après la qualification pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations au détriment de la Guinée (2-0).

"Tout le monde voit les massacres mais tout le monde se tait"

"Tout le monde voit les massacres à l'Est du Congo, mais tout le monde se tait", a écrit le joueur du Real Betis. "Mettez la même énergie que vous mettez pour parler de la CAN pour mettre en avant ce qu'il se passe chez nous, il n'y a pas de petits gestes."

Le conflit dans l’Est du pays dure depuis la guerre du Congo en 1996. Selon certaines estimations, les affrontements dans l’Est du pays ont fait près de 6 millions de morts entre 1997 et 2008. Une résurgence des combats a été constatée depuis octobre dernier entre l’armée, les rebelles du mouvement du 23 mars et des groupes armés dit "patriotes". Le conflit implique également des forces des pays voisins du Rwanda et de l’Ouganda.

Ce n’est pas la première fois que Cédric Bakambu alerte sur les combats sanglants. Sa célébration après ses buts avec sa main droite sur la bouche et l'index gauche sur la tempe est liée à ces violences. L’année dernière, il avait appelé pour "la paix en RDC" après un but avec l’Olympiacos. Le deuxième meilleur buteur de l’histoire des Eléphants, formé à Sochaux et passé par l’OM (2022), s’est engagé avec le Betis Séville la semaine dernière en provenance de Galatasaray.

Article original publié sur RMC Sport