CAN 2022 : en Afrique aussi, le football féminin grandit

La quatorzième édition féminine de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) s’est achevée ce samedi 23 juillet avec la consécration de l’Afrique du Sud, qui a battu le Maroc en finale. La compétition a suscité un fort intérêt, l’affluence maximale ayant été atteinte lors des demi-finales, avec plus de 45 000 spectateurs dans les gradins à Rabat pour assister au match des Lionnes du Maroc contre les Super Falcons du Nigeria, indique le média nigérian The Guardian.

Avant le tournoi déjà, Kanizat Ibrahim, la vice-présidente de la Confédération africaine de football, avait annoncé à Africanews que cette CAN allait “être très spéciale”, avec “plus de matchs, plus de spectacles et aussi l’arrivée de nouvelles nations”, le nombre d’équipes conviées passant de huit à douze. La CAF avait d’ailleurs fait plus que doubler le budget alloué à l’événement, en investissant 2,4 millions de dollars, contre 1 million lors du tournoi précédent, en 2018, avait précisé Kanizat Ibrahim.

Les quatre équipes demi-finalistes – Afrique du Sud, Maroc, Zambie et Nigeria – ont décroché leur billet pour la 9e Coupe du monde féminine en Australie et en Nouvelle-Zélande, en 2023. Le continent africain aura la lourde tâche de “faire mieux que le quart de finale atteint par le Nigeria aux États-Unis en 1999. C’était il y a déjà vingt-trois ans”, ajoute le quotidien.

Stéréotypes

Si le tournoi a gagné en popularité, c’est aussi grâce aux joueuses reconnues à l’international, notamment la “talentueuse” et “magnifique” Ghizlane Chebbak, capitaine de l’équipe marocaine et désignée meilleure joueuse de cette Coupe d’Afrique des nations 2022, qui a, selon le média Afrik, porté à elle seule l’équipe marocaine.

Kanizat Ibrahim, reprise par Africanews, cite aussi “Asisat Oshoala, la Nigériane quadruple Ballon d’or africaine, et Thembi Kgatlana, la Sud-Africaine meilleure joueuse et meilleure buteuse de la CAN 2018”, en mettant en avant l’importance de la lutte de ces sportives contre les stéréotypes :

“À l’heure actuelle, où les stéréotypes, les barrières culturelles et sociales sont encore un frein à l’épanouissement du football féminin, il est de bon ton de pouvoir s’appuyer sur ces modèles.”

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