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Camélia Jordana, Anne Roumanoff... Les stars s'engagent contre les violences policières

CANNES, FRANCE - MAY 21: French actress Camelia Jordana poses during the photocall for the film 'Haut Les Filles' at the 72nd annual Cannes Film Festival in Cannes, France on May 21, 2019. (Photo by Mustafa Yalcin/Anadolu Agency/Getty Images)
(Photo by Mustafa Yalcin/Anadolu Agency/Getty Images)

Depuis maintenant 48 heures, Camélia Jordana est la cible de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux, après avoir pris la parole dans On n'est pas couché. La chanteuse et actrice a dénoncé les violences policières, affirmant ne pas se sentir en sécurité dans la rue. Et si ses propos n'ont pas été bien vus par tout le monde, elle n'est pas la première à s'exprimer de la sorte. La preuve.

Que ce soit les violences commises contre le jeune Théo en 2017, l'homme qui a perdu sa jambe suite à une rencontre avec les forces de l'ordre ou encore les féministes frappées et jetées dans les escaliers lors des manifestations contre le César de Polanski, sans oublier bien sûr les nombreuses victimes au sein des gilets jaunes, les violences policières ont fréquemment fait la Une de l'actualité ces dernières années. Et bien sûr, il n'est pas question de mettre tous les policiers dans le même panier à cause des actions de certains. Toutefois, le climat et la médiatisation des nombreuses affaires récentes font que, de plus en plus, le grand public ressent une certaine défiance à l'encontre des forces de l'ordre en France.

Les propos de Camélia Jordana ne plaisent pas à tout le monde

Ce samedi 23 mai, la chanteuse et actrice Camélia Jordana était l'invitée de Laurent Ruquier dans la dernière saison d'On n'est pas couché, et elle a tenu des propos qui font depuis polémique. "Ils sont censés nous protéger, mais il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie. Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau, c’est un fait ", a-t-elle déclaré en sous-entendant que les violences policières ciblent très régulièrement des personnes de couleur. La jeune femme conclut en affirmant : "Quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France."

Sur Twitter, les propos de l’artiste ont reçu de nombreux applaudissements, mais aussi de virulentes critiques. À commencer par celles de Christophe Castaner. Le ministre de l'Intérieur a pris la parole sur Twitter pour dénoncer les déclarations de Camélia Jordana, affirmant : "Non, madame, ‘les hommes et les femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue’ ne se font pas ‘massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau’, ces propos mensongers et honteux alimentent la haine et la violence. Ils appellent une condamnation sans réserve."

Mais pas question pour la chanteuse de lui répondre par médias interposés : elle préfère l'inviter à débattre avec elle dans l'émission de son choix.

Les stars mobilisées contre les violences policières

Camélia Jordana n'est pas la première à évoquer les violences policières, loin de là. En 2017, lorsque le jeune Théo avait été victime d'un viol présumé, des dizaines d'artistes avaient signé une tribune dans les colonnes de Libération pour les dénoncer. Parmi elles, des célébrités telles que les chanteurs Patrick Bruel, Hugues Auffray, les comédiens Josiane Balasko, Jean Benguigui et Mathilda May, le réalisateur Nils Tavernier, le directeur du Festival d'Avignon Olivier Py ou encore l'humoriste Anne Roumanoff.

À l'époque, le directeur général de la police nationale - le préfet Jean-Marc Falcone - avait publié un communiqué dans lequel il condamnait les propos tenus dans la tribune, affirmant qu'ils portaient atteinte à l'honneur de l'ensemble des forces de police : "Je ne peux admettre que les dizaines de milliers de jeunes Français qui ont souhaité entrer dans la police nationale à l'occasion des importants recrutements opérés ces deux dernières années soient insultés de la sorte."

Une mobilisation internationale

Le public français n'est pas le seul à exprimer une certaine défiance à l'intention des forces de l’ordre. C’est le cas aux États-Unis, où les violences raciales commises par la police font fréquemment la Une de l'actualité. Dans une vidéo intitulée 23 Ways You Could Be Killed If You Are Black in America (23 façons dont vous pourriez vous faire tuer si vous êtes une personne noire en Amérique), Bono, Beyoncé, Pharrell Williams, Alicia Keys ou encore Rihanna avaient pris la parole pour dénoncer la force brutale employée par les policiers lors d'interpellations pas toujours justifiées.

La vidéo demandait "une transformation radicale pour guérir d'une longue histoire de racisme systémique, pour que tous les Américains puissent avoir le même droit de vivre et de rechercher le bonheur."

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