En Californie, on décorsète des rivières

Dans la Vallée centrale de Californie, l’une des principales régions agricoles des États-Unis, les fleuves et rivières “ont longtemps été maintenus entre leurs berges par des digues : de quoi perturber artificiellement le cycle naturel des inondations et empêcher les ruisseaux de serpenter à travers le terrain”, explique le Los Angeles Times.

“Les plaines inondables – ces prairies verdoyantes bordant les fleuves qui étaient traditionnellement inondées, retenaient l’eau et alimentaient la vie au cœur de la vallée – ont été pour la plupart drainées et transformées en terres agricoles il y a plusieurs générations, tandis qu’on détournait les cours d’eau et qu’on y installait des barrages.”

Depuis plusieurs années, une initiative de restauration de plaines inondables a été lancée près de Modesto, à la hauteur de la baie de San Francisco. Des arbres autochtones ont été plantés sur d’anciennes terres agricoles et les étroits talus bordant le cours d’eau ont été supprimés.

De multiples bénéfices

Les plaines inondables “contribuent à réduire le risque d’inondations dangereuses dans des localités avoisinantes”, situées en aval et à basse altitude, indique le quotidien californien. Ce travail d’“ingénierie avec la nature” permet aussi à l’eau de “s’infiltrer dans le sol et de régénérer des aquifères qui s’épuisent”.

“En même temps, ouvrir un espace le long des cours d’eau restaure des habitats primordiaux pour des poissons, des oiseaux et d’autres espèces en situation difficile” : ce serait notamment le cas des jeunes saumons, pour lesquels les prairies inondées font office de “garde-manger”, selon un biologiste.

Qui plus est, “cela crée des lieux où les gens peuvent profiter de la nature”. Un nouveau parc va ainsi être inauguré là où s’est rendu le Los Angeles Times.

L’association River Partners, qui a codirigé cette initiative, a commencé à travailler sur une autre propriété et a proposé une série de projets similaires. Les autorités californiennes ont alloué des fonds pour soutenir cette stratégie de gestion de l’eau qui fait, chose rare, l’objet d’un “large accord”, selon le journal. La présidente de River Partners “résume son approche en trois mots : ‘réensauvager, libérer, reconnecter’. C’est ce que doit faire la Californie, à ses yeux, à une plus grande échelle.”

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