"C’est eux les ennemis du Hamas?": mobilisation en Israël pour demander la libération de deux enfants otages

Le sort de la famille Bibas inquiète. Le 7 octobre dernier, lors des attaques du Hamas en territoire israélien, Yarden et Shiri Bibas sont enlevés par le groupe islamiste dans le kibboutz de Nir Oz avec leurs deux enfants, Ariel, 4 ans et Kfir, 10 mois. Depuis, à la faveur d'une trêve de plusieurs jours, une soixantaine d'otages détenus à Gaza ont déjà été libérés, mais aucun membre de cette famille.

"À qui peuvent-ils bien faire du mal?"

À Tel-Aviv, sur la "place des otages", où des centaines d'Israéliens se réunissent chaque jour pour demander la libération des otages encore aux mains du Hamas, la famille Bibas est dans tous les esprits. Des affichettes avec les photographies des enfants sont distribuées, ainsi que des ballons de couleur orange, qui rappellent la couleur rousse des cheveux des enfants.

"Est-ce qu’ils sont les ennemis de qui que ce soit? C’est eux les ennemis du Hamas? Ce sont seulement des enfants, seulement des innocents. À qui peuvent-ils bien faire du mal? Et pourtant, ils ont été kidnappés", dit Eylon Keshet, membre de la famille, photos des enfants dans les mains.

Parmi les présents, nombreux sont ceux qui en veulent aux organisations internationales, dont l'Unicef et la Croix-Rouge. "Où sont-ils? Pourquoi on ne les entend pas? On ne les a même pas entendus, la passivité est complice", Sonia Isreali, habitante de Ra’anana.

Où est la famille Bibas?

Invité sur BFMTV mardi, Olivier Rafowicz, porte-parole francophone de l'armée israélienne, a affirmé que les deux enfants kidnappés par le Hamas ont été "transférés" à un autre groupe palestinien à Gaza.

"Kfir et Ariel Bibas, âgés de 10 mois et quatre ans, seraient aux mains d'un autre groupe terroriste, selon les informations que nous possédons. Ils seraient aux mains du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP)", a développé le porte-parole.

Le FPLP est un groupe nationaliste marxiste-léniniste palestinien, considéré comme "terroriste" par Israël, l'UE et les États-Unis. "Le Hamas aurait transféré d'autres otages", a encore indiqué Olivier Rafowicz.

Le Hamas n'a pour l'heure pas confirmé, ni infirmé, cette affirmation de l'armée israélienne. De nouveaux otages, dont le nom n'a pas été communiqué, doivent être libérés ce mercredi.

Article original publié sur BFMTV.com