C’est bientôt fini, les “Star Wars” insipides ?

“De plusieurs façons, pour de nombreuses générations, Star Wars est le cinéma”, commente The Guardian. La franchise est riche en scènes cultes, rappelle le quotidien britannique, comme celle où Dark Vador révèle à un Luke incrédule qu’il est son père.

Dark Vador révèle à Luke Skywalker qu’il est son père : Irvin Kerschner et Mark Hamill dans “L’Empire contre-attaque”, sorti en 1980. Si cette scène a été si marquante, c’est en grande partie parce qu’elle a constitué une expérience collective dans les salles de cinéma, avance le “Guardian”. . PHOTO PHOTO12/AFP
Dark Vador révèle à Luke Skywalker qu’il est son père : Irvin Kerschner et Mark Hamill dans “L’Empire contre-attaque”, sorti en 1980. Si cette scène a été si marquante, c’est en grande partie parce qu’elle a constitué une expérience collective dans les salles de cinéma, avance le “Guardian”. . PHOTO PHOTO12/AFP

C’était donc une “étrange expérience” de voir la saga migrer vers le petit écran, après l’“échec lamentable” du film L’Ascension de Skywalker en 2019.

La postlogie “a non seulement été bâclée, mais elle est incohérente. Personne ne s’est assuré de la continuité des trois films”, fustige Forbes.

Pour le média économique américain, Star Wars “s’est perdu”. Et ce déclin est particulièrement visible depuis la multiplication des séries de la franchise sur la plateforme Disney+.

La série Obi-Wan Kenobi (2022) méritait-elle six épisodes ? Certainement pas : un film de deux heures aurait suffi pour le même scénario, juge Forbes.

Mais pourquoi s’embarrasser de ces considérations, alors que, comme le formule le média américain, les fans regarderont de toute façon et achèteront les produits dérivés ?

La marque Star Wars attire toutefois moins de fans inconditionnels, remarque le quotidien américain The Washington Post.

Dernière débâcle de la franchise : l’hôtel immersif en Floride, ouvert en mars 2022, qui aurait représenté un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros pour Disney.

Il a fermé ses portes en septembre, faute de clients prêts à payer les 4 750 euros par couple pour profiter de l’expérience.

Des stormtroopers de l’Empire dans le salon de l’hôtel Star Wars Galactic Starcruiser. Annoncé par Disney en 2017, l’établissement a ouvert ses portes cinq ans plus tard, raconte le “Washington Post”. La baisse du pouvoir d’achat des jeunes, public ciblé par Disney avec cet hôtel, constitue l’une des raisons de son échec, explique le spécialiste Jim Hill au quotidien américain. . PHOTO TODD ANDERSON/THE NEW YORK TIMES
Rosario Dawson (Ahsoka Tano) dans la série “Ahsoka”. Particulièrement déçu, le “Guardian” juge que “ce genre de série doit être banni dans une galaxie lointaine”. . PHOTO Lucasfilm Ltd. 2023
Rosario Dawson (Ahsoka Tano) dans la série “Ahsoka”. Particulièrement déçu, le “Guardian” juge que “ce genre de série doit être banni dans une galaxie lointaine”. . PHOTO Lucasfilm Ltd. 2023

Car sur le petit écran Star Wars “va de mal en pis”, regrette le Guardian dans un autre article. Les séries de la franchise ne développent pas l’univers et apparaissent insipides.

Ahsoka, la dernière en date, est un “spin-off d’un spin-off” et n’apporte rien d’intéressant. Le quotidien britannique blâme les choix créatifs des studios Disney, qui “aiment traîner [même] les bonnes idées dans la boue”.

Les choses n’étaient pourtant pas si mal parties. Après la grand-messe du Star Wars Celebration en mai dernier, le Guardian s’enthousiasmait du fait que la franchise était prête à investir de nouveau le grand écran.

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