C’est le 4 Juillet, et les Américains n’ont plus goût à la fête
Parades, feux d’artifice, et même drones dans le ciel : les États-Unis célèbrent aujourd’hui la fête de l’Indépendance, comme chaque année depuis 1776. C’est le moment patriotique par excellence, où l’on revêt des habits aux couleurs du drapeau pour célébrer en famille la fierté d’être américain.
Cette année pourtant, il arrive avec un arrière-goût amer : “En ce jour de célébration de la démocratie américaine, de nombreux Américains s’inquiètent pour son avenir”, résume The Christian Science Monitor.
L’hebdomadaire de Boston s’est rendu dans une boutique de feux d’artifice, en Caroline du Sud, qui fait généralement ses meilleures ventes le 4 juillet. “Mais cette année, il y a eu un bémol”, raconte le gérant, qui estime que le “mécontentement généralisé” peut expliquer la perte du sens de la fête.
“Beaucoup ont le sentiment que quelque chose ne va plus dans l’âme même de la nation”, et rares sont ceux qui “font confiance à leurs dirigeants pour y remédier”, poursuit le magazine.
Un malaise croissant
“Ça vous fait bizarre de célébrer le 4 Juillet au milieu du chaos Biden-Trump ? Vous n’êtes pas le seul”, écrit également USA Today, qui estime que si les Américains ont pris l’habitude d’être “secoués et inquiets” depuis dix ans, le contexte récent est “particulièrement inquiétant”. À l’échelle nationale, ils sont plus des trois quarts à se dire “mécontents de la tournure des évènements”, selon le dernier sondage de l’Institut Gallup.
Le malaise s’est installé crescendo, abonde le Christian Science Monitor, qui cite les manifestations du mouvement Black Lives Matter après le meurtre de George Floyd par la police, ou l’assaut contre le Capitole du 6 janvier 2021.
Plus récemment, la flambée du coût de la vie ainsi que la série de décisions clivantes de la Cour suprême, dominée par les conservateurs, ont “continué d’alimenter les tensions”, analyse l’article.
Pour couronner le tout, il leur faut désormais choisir entre deux candidats dont ils ne veulent plus, Donald Trump inquiétant par ses accents autoritaires, et Joe Biden par son état de santé.
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