Le bubble tea accusé de favoriser les troubles mentaux

Les plus grands consommateurs de ces boissons (plus de six tasses par semaines) avaient le plus de symptômes dépressifs, anxieux ou d'idées suicidaires.

D'autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats avec des analyses portant sur un plus large panel (Getty Images)

On savait déjà que le Bubble tea était très sucré, plus que certains sodas. Une nouvelle étude devrait vous convaincre de limiter votre consommation de cette boisson tendance. Des chercheurs de l’Université Tsinghua et de l’Université centrale des finances et de l’économie de Chine ont identifié une possible addiction chez de nombreux jeunes amateurs de Bubble tea et autres thés au lait.

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Cette étude a été menée auprès de 5 281 étudiants à Pékin. Les participants ont déclaré leurs symptômes de dépression, d'anxiété, d'idées suicidaires et de dépendance à ces boissons. Ils ont également évoqué leurs sentiments de culpabilité et leur incapacité à arrêter d'en boire. "Nos résultats ont mis en évidence que la consommation de thé au lait peut entraîner une dépendance et qu’elle est associée à la dépression, à l’anxiété et aux idées suicidaires", écrivent les auteurs dans les conclusions publiées dans le Journal of Affective disorders.

Dépendance

Dans le détail, les plus grands consommateurs (plus de six tasses par semaines) avaient le plus de symptômes dépressifs, anxieux ou d'idées suicidaires. "Bien que la dépendance ne soit pas officiellement diagnostiquée dans le DSM-5 (le manuel américain de référence pour diagnostiquer les troubles mentaux et les troubles psychiatriques, ndlr), elle apparaît progressivement comme un problème de santé publique important", soulignent les chercheurs. Grâce aux signes permettant l'identification d'une addiction, les scientifiques ont constaté que certains jeunes avaient bien atteint un point de dépendance à ces nouvelles boissons. Et la composition de la boisson serait responsable de ce phénomène addictif, comme le précise Sud Ouest.

D'autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats avec des analyses portant sur un plus large panel. "Les résultats actuels peuvent aider les décideurs politiques à élaborer des réglementations telles que la restriction de la publicité, la psychoéducation, l'établissement de normes d'hygiène alimentaire pour une industrie de consommation aussi prospère et dominée par les jeunes, tout en protégeant leur santé mentale".

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