Bruno Le Maire défend ses propos sur sa "famille nombreuse" à nourrir

Sur France 2 face à Léa Salamé samedi, le ministre de l’Économie s’était dit conscient de l’inflation et des « prix des paquets de pâtes » en tant que père de quatre enfants.

Vous ne ferez pas dire à Bruno Le Maire qu’il n’est pas au fait des réalités économiques des Français. Invité de RTL ce mardi 23 mai, le ministre de l’Économie et des Finances a réagi à la polémique qu’il a déclenchée samedi après avoir déclaré sur France 2 que son expérience de père de « famille nombreuse » le poussait à faire « attention à ce que les prix baissent pour les consommateurs ».

« La vraie vie, oui je la connais », a-t-il défendu en réponse à ceux qui jugent ses déclarations indécentes, notamment au vu de sa rémunération. « Bien sûr que non les fins de mois d’un ministre ne sont pas les mêmes que celles de quelqu’un qui touche 1 200/1 300 euros par mois, a-t-il concédé. Mais je vois des chiffres qui sont totalement faux. (...) J’ai 7 400 euros nets par mois une fois les impôts déduits », a-t-il expliqué, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Et Bruno Le Maire de poursuivre : « J’ai une famille, j’ai quatre enfants, je fais mes courses, je paye mon alimentation, et c’est bien normal. Contrairement à ce qui est dit sur les réseaux sociaux, je n’occupe pas mon logement de fonction, je paye mon loyer… Ce sont des choses qui méritent d’être dites. »

« Quelle déconnexion »

Le ministre de l’Économie s’était attiré les foudres de l’opinion en déclarant samedi soir sur le plateau de l’émission Quelle époque qu’il était bien conscient des effets produits par l’inflation sur le portefeuille des Français.

« Jessaie d’être juste, de faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur. Parce que j’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir », avait-il fait valoir face à Léa Salamé et Christophe Dechavanne. Avant d’assurer « payer beaucoup de prix de paquets de pâtes », ce qui lui permettrait de savoir « parfaitement que les prix sont devenus insupportables pour les Français ».

À gauche, et notamment au sein de La France insoumise (LFI), une forme « d’indécence » lui a vite été reprochée. « Bruno Le Maire, 10 000 euros nets par mois, souffre du prix de pâtes. Alors que devrait dire l’immense majorité des Français - dont 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté. Quelle déconnexion », avait fustigé sur Twitter le député LFI de la Haute-Vienne Damien Maudet.

Une colère partagée sur le même réseau social par ses collègues de Seine-Saint-Denis Nadège Abomangoli et Aurélie Trouvé ou encore l’élue LFI de Seine-Maritime Alma Dufour. La sortie de Bruno Le Maire avait aussi fait réagir du côté du Rassemblement national, où Julien Odoul, porte-parole du parti d’extrême droite, a dénoncé un « foutage de gueule ».

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