Brune Poirson : « Adoptons vite le “dividende climat” ! »

     Brune Poirson, ancienne secrétaire d'État à la Transition écologique, lors d'une conférence à Nantes en 2019.  - Credit:ESTELLE RUIZ / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Brune Poirson, ancienne secrétaire d'État à la Transition écologique, lors d'une conférence à Nantes en 2019. - Credit:ESTELLE RUIZ / NurPhoto / NurPhoto via AFP

106 milliards d'euros : c'est le montant d'investissements annuels qui doivent être réalisés en France pour atteindre nos objectifs climatiques à horizon, 2030 selon l'Ademe. Au niveau mondial, des études récentes estiment que des investissements cumulés de l'ordre de 109 à 275 trillions de dollars sont nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050 !

À l'image de la taxonomie européenne, toutes les initiatives visant à accélérer le financement de la transition bas carbone vont dans le bon sens. Cependant, nous manquons encore d'indicateurs simples d'utilisation pour les entreprises et capables de rendre visibles les artisans de la neutralité carbone.

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Aujourd'hui, un investisseur qui soutient des activités dont nous avons besoin pour atteindre collectivement la neutralité carbone n'a aucun moyen d'être récompensé et de valoriser ces investissements. Seul l'impact négatif des investissements, c'est-à-dire les émissions financées, doit être reporté dans son bilan carbone.

Lorsqu'une entreprise est profitable, elle peut distribuer des dividendes financiers à ses actionnaires. Pourquoi l'équivalent n'existe-t-il pas pour une entreprise dont l'activité est bénéfique pour le climat ? Comment peut-on encourager les investisseurs à s'orienter vers des activités de décarbonation s'ils ne sont pas récompensés et valorisés pour cela ? Pour répondre à ce défaut, nous avons créé les « d [...] Lire la suite