Brillantes : une comédie douce amère avec Céline Sallette dans la classe ouvrière

De quoi ça parle ?

Lorsque l'entreprise qui l'emploie est rachetée tout bascule pour Karine. La pression sociale va la pousser dans ses retranchements et la mettre face à un dilemme : dévoiler un secret ou mentir pour se protéger.

Après Discount ou encore Les Invisibles, voici une nouvelle comédie sociale française, sur des sujets forts et peu abordés au cinéma, Brillantes qui sort au cinéma ce mercredi 18 janvier.

Dans ce premier long métrage écrit et réalisé par Sylvie Gautier, des ouvrières sont mises au premier plan. "C’est une classe sociale qui n’apparaît plus beaucoup dans les films d’aujourd’hui, sans doute parce que les réalisateurs pensent qu’elle concerne moins de monde", explique la réalisatrice. "Or elle est encore très présente. Elle a des difficultés à joindre les deux bouts, des problèmes pour se faire entendre, la peur du chômage. J’aime sa façon de rire de sa condition, et son esprit de solidarité… Ce sont des qualités remarquables."

Et d'ajouter : "Sans doute parce que je suis une femme, je me suis dit que j’allais l’évoquer à travers un groupe de femmes, travaillant dans une usine de nettoyage. À un moment de l’écriture, l’idée m’est venue que l’une d’entre elles aurait une difficulté supplémentaire mais, soigneusement gardée secrète : elle serait illettrée… J’avais la trame de mon film."

L'autre sujet fort au coeur du film est en effet celui de l'illettrisme. Comme le rappelle le film, une personne sur deux en situation d'illettrisme occupe un emploi. "Avant d’écrire mon scénario, je n’avais pas fait d’enquête sur le terrain, mais j’étais allée sur des sites dédiés aux personnes ayant du mal à régler des différends avec leur employeur dans les sociétés d’entretien. Et je m’étais aperçue que certaines de ces personnes qui consultent ces sites écrivaient phonétiquement. Karine (Céline Sallette) aurait pu être l’une d’entre elles", poursuit-elle.

"Je souhaitais faire un film positif, ouvert, incitatif, qui ne soit ni désespérant, ni béatement optimiste. Je voulais dire, « oui, c’est difficile de reconquérir le droit à être soi-même, mais c’est possible, même si on est en bas de l’échelle sociale »."

Faire un film positif, ouvert, incitatif, qui ne soit ni désespérant, ni béatement optimiste

"J’ai travaillé en entreprise et j’ai été étonnée de la difficulté des gens à dire non à leur employeur, à s’exprimer, à se dévoiler. Les gens ont peur. Peur d’être mal vus, voire déclassés, ou même renvoyés. J’ai voulu parler de cela, de cette trouille qui cloue les langues et fabrique de la colère, surtout chez les personnes qui, comme Karine, ont des handicaps qu’elles dissimulent. J’ai voulu montrer aussi que, quelle que soit sa situation, il est quand même possible de reprendre du poil de la bête et retrouver une certaine maîtrise de sa vie. On parle beaucoup d’« empowerment ». Je n’aime pas beaucoup ce mot-là, mais je n’en trouve pas d’autre qui exprime cette volonté de sortir de la soumission à un patron."

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La comédie douce-amère Brillantes est portée par un joli casting : Céline Sallette, Thomas Gioria, Camille Lellouche, Eye Haïdara, Souad Amidou, Julie Ferrier et Bruno Salomone. A découvrir au cinéma ce mercredi.

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