“La Bougie du sapeur”, seule parution quadriennale du monde qui ne sort que le 29 février

Dans la course au traitement de l’actualité, il existe un titre qui ne s’embarrasse pas de l’immédiateté de l’information. La Bougie du sapeur est un journal satirique qui ne sort que tous les quatre ans, à l’occasion du 29 février. “Une absurdité ou un coup de génie, les avis sont partagés”, rapporte le quotidien espagnol ABC. Lancée en 1980, la publication, “malgré une longévité de presque quarante-cinq ans, ne compte que onze éditions”, en raison de sa périodicité originale.

“La seule parution quadriennale du monde”, selon le site de la BBC, est “organisée comme un journal ordinaire, avec des rubriques sur la politique, le sport, l’international, les arts, il y a même des jeux et les derniers potins sur les stars”. Mais ne vous y trompez pas, s’il veut imiter les publications les plus sérieuses, son contenu n’a d’autre volonté que de divertir son lecteur.

Le journal doit d’ailleurs son nom à un personnage de bande dessinée humoristique né à la fin du XIXe siècle sous le crayon du dessinateur Christophe : le sapeur Camember. Ses “facéties” étaient racontées sous la forme d’un feuilleton dans les pages de l’hebdomadaire Le Petit Français illustré entre 1890 et 1896.

Interview d’outre-tombe de Michel Galabru

La rédaction de La Bougie du sapeur se compose d’un groupe d’amis fidèles à leur volonté originelle qui a fait naître la publication : “Se marrer.” “On se retrouve dans un bar et nous lançons des idées autour d’un verre. Nous nous amusons beaucoup, et s’il en est de même pour le lecteur, c’est la cerise sur le gâteau”, explique à la BBC Jean d’Indy, directeur de La Bougie du sapeur.

“Attention tout de même à ne pas croire tout ce qui est écrit dans ce journal humoristique, puisque les vraies nouvelles côtoient joyeusement les fausses”, met en garde le site de la RTBF. Cette année, on y retrouve par exemple une interview du célèbre acteur Michel Galabru, dont le journal a pu recueillir les propos bien qu’il soit décédé, en 2016.

Une recette qui fonctionne puisque, lors de l’avant-dernière parution, en 2020, le journal s’est vendu à plus de 120 000 exemplaires. Le numéro de 2024 a même été tiré à 200 000 exemplaires, vendus en France, en Belgique en Suisse et au Luxembourg, au prix de 4,90 euros – les bénéfices des ventes sont reversés à une association.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :