Boris Johnson et le patron de la BBC soupçonnés d’être mêlés dans un scandale de conflit d’intérêts

This handout picture taken and released by Ukrainian Presidential press service on January 22, 2023, shows former British Prime Minister Boris Johnson gesturing during a meeting with Ukrainian President, students and teachers of Taras Shevchenko National University in Kyiv, amid Russian invasion of Ukraine. (Photo by Handout / Ukrainian Presidential Press Service / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT

ROYAUME-UNI - Le gouvernement conservateur britannique est actuellement sous pression après avoir nommé Richard Sharp - quand il était ministre des Finances - à la tête de l’influente BBC, la télévision publique britannique.

Cet ancien banquier aurait, peu avant sa nomination, joué les entremetteurs pour aider Boris Johnson à obtenir un prêt de plus de 900 000 euros.

Richard Sharp a depuis demandé à la BBC d’enquêter sur sa propre nomination pour déterminer s’il y avait un conflit d’intérêts potentiel.

Dans le détail, selon le Sunday Times, l’ancien banquier était impliqué dans la constitution d’une garantie pour l’obtention d’un prêt destiné à l’ancien Premier ministre britannique pouvant atteindre 800 000 livres (910 000 euros, selon le cours actuel), à la fin de l’année 2020. Cela avant que Boris Johnson ne recommande par la suite Richard Sharp pour le poste le plus élevé à la BBC.

Dans une lettre aux employés de la BBC, Richard Sharp a clarifié certains points entourant son implication dans le prêt.

Sam Blyth, un homme d’affaires canadien au centre de l’affaire

Il a confirmé avoir présenté à l’époque un homme d’affaires canadien multimillionnaire, Sam Blyth, à Simon Case, le secrétaire de cabinet de Boris Johnson, « car Sam voulait soutenir Boris Johnson », rapporte Sky News ce lundi 23 janvier. « Je n’ai pas participé à l’octroi d’un prêt ou à la mise en place d’une garantie, et je n’ai organisé aucun financement. Ce que j’ai fait, c’est chercher à présenter Sam Blyth au responsable gouvernemental concerné », explique Richard Sharp.

« Sam Blyth, que je connais depuis plus de quarante ans, vit à Londres et, ayant pris conscience des pressions financières sur le Premier ministre de l’époque et étant un entrepreneur prospère, m’a dit qu’il voulait voir s’il pouvait aider », ajoute-t-il.

De son côté, Downing Street s’est défendu de tout « copinage » dans cette affaire, tandis que Boris Johnson a affirmé que Richard Sharp « ne sait absolument rien de [ses] finances personnelles ».

Après 13 ans au pouvoir, les conservateurs britanniques ont vu ces dernières années leur réputation entachée par une série de polémiques sur des affaires de conflits d’intérêts, alimentant des accusations de corruption de la part de l’opposition travailliste, actuellement largement en tête des sondages.

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