Booba accuse Dylan Thiry, des députés saisissent la justice

Après les accusations de Booba, deux députés ont annoncé ce mercredi 26 avril saisir la procureure de la République de Paris sur les soupçons de trafic d’enfants pesant sur Dylan Thiry.
Après les accusations de Booba, deux députés ont annoncé ce mercredi 26 avril saisir la procureure de la République de Paris sur les soupçons de trafic d’enfants pesant sur Dylan Thiry.

JUSTICE - Le clash Booba-Dylan Thiry dure depuis des mois, mais l’affaire a pris une nouvelle tournure ce mercredi 26 avril. Les députés Stéphane Vojetta (Renaissance) et Arthur Delaporte (PS) ont en effet annoncé saisir la procureure de la République de Paris, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, sur des soupçons de « délits de trafic d’enfants » pesant sur l’influenceur Dylan Thiry. Depuis le 26 avril, Booba diffuse sur Twitter des audios accablant l’ancien candidat de Koh-Lanta.

Dans « des enregistrements audio semblant émaner de Monsieur Dylan Thiry », il « indique souhaiter aider une tierce personne à “adopter” un enfant à travers un acte manifestement illégal, et en échange d’une contrepartie économique », écrivent les députés dans un communiqué commun à l’adresse de la procureure, Laure Beccuau, diffusé sur Twitter. Ils mentionnent « des déclarations dévoilées depuis 48 heures dans les médias qui pourraient constituer un trafic d’enfants ».

« Monsieur Thiry a par la suite confirmé l’authenticité de ces enregistrements lors de déclarations publiées sur Instagram », ajoutent les élus, co-rapporteurs de la proposition de loi visant à encadrer les pratiques commerciales des influenceurs.

Ces enregistrements et notes vocales ont été diffusés mardi par Booba qui accuse l’influenceur, entre autres, d’avoir eu l’idée d’un projet de trafic d’enfants à Madagascar. Dans l’un des enregistrements relayés par « le duc de Boulogne », Dylan Thiry semble détailler comment il compte amener en France une orpheline malgache, en empruntant le passeport d’un proche, relate Le Parisien. « Et avec ce passeport, c’est comme si j’étais venu à Madagascar avec elle. Et moi je repars en Europe avec elle », explique l’influenceur.

« Pas besoin d’attendre une loi influenceurs »

Dylan Thiry a répondu mardi à ces accusations dans une vidéo Instagram : « J’ai quand même bonne mine pour quelqu’un qui est dans une sauce », a-t-il commenté, serein. « Cette note vocale, je l’ai envoyée à Sandra, qui était la vice-présidente de l’association et mon agente, qui l’a envoyé au collectif et à Booba pour me salir », reproche-t-il dans cet extrait.

Les propos de l’influenceur sont « inacceptables » avait jugé mardi soir Stéphane Vojetta sur son compte Twitter, « cela s’appelle du trafic d’enfants et pas besoin d’attendre une loi influenceurs pour poursuivre ceux qui s’en rendent coupables », dénonçait-il.

L’influenceur de 28 ans est aussi visé par « cinq plaintes pour escroquerie et abus de confiance pour avoir détourné de l’argent récolté avec son association Pour nos enfants », indiquait en janvier à BFMTV Me Jocelyn Ziegler, avocat du collectif AVI, qui lutte contre les « influvoleurs ».

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