Le « bonus réparation » des appareils électriques et électroniques va être relevé

Des machines à laver désaffectées entreposées à l’association Envie 35 à Rennes, en 2019.

Ce bonus a été créé pour inciter les Français à davantage faire réparer et ainsi allonger la durée de vie de leurs équipements.

C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs. Le montant des aides à la réparation des appareils électriques et électroniques va être relevé en juillet et les réparateurs incités voire contraints, pour les plus gros comme la Fnac ou Carrefour, à rejoindre le dispositif, a annoncé ce jeudi 20 avril le gouvernement.

Le « bonus réparation », créé par la loi pour inciter les Français à davantage faire réparer et ainsi allonger la durée de vie de leurs équipements, a été mis en place à la mi-décembre. À ce jour, quelque 20 000 réparations ont profité de ce bonus, qui va de 10 à 45 euros selon les appareils.

Mais son « déploiement a déjà un peu de retard », a dit à la presse la secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard, qui reçoit jeudi les éco-organismes concernés, ONG, fabricants, associations de consommateurs…

L’objectif du Fonds réparation est d’allouer 410 millions d’euros de bonus de 2022 à 2027, un budget financé par l’« éco-contribution » incluse dans le prix de tous les appareils.

Or jusqu’à fin 2023, quelque 62 millions d’euros sont prévus. « Ces 62 millions d’euros n’ont pas vocation à dormir sur un compte bancaire, ils sont à destination des Français, c’est une mesure écologique mais aussi pour le pouvoir d’achat. Je vais être contrainte de prendre des mesures pour qu’elle se déploie plus rapidement », a dit Bérangère Couillard.

Un bonus de 90 euros pour les ordinateurs

Le gouvernement va demander aux éco-organismes de doubler les bonus, qui passeront par exemple de 10 à 20 euros pour les petits appareils (sèche-cheveux…) ou à 90 euros pour les ordinateurs. Des prestations jusqu’ici exclues, comme l’échange de vitre cassée de téléphones, seront incluses, a-t-elle ajouté.

Ce bonus renforcé devrait prendre effet au 1er juillet, pour être maintenu au moins jusqu’en fin d’année, le temps d’un nouveau bilan, a précisé la secrétaire d’État.

Par ailleurs, « le bilan est mitigé sur le nombre de réparateurs » labellisés spécialement « QualiRépar » : 1 200 aujourd’hui, quand on devrait être à 1 500 pour atteindre 4 000 en fin d’année, estime Bérangère Couillard.

Le gouvernement veut donc réduire, « au moins diviser par deux », le coût d’adhésion pour les petits réparateurs, aujourd’hui à 500 euros. Et « je souhaite que les grandes enseignes jouent le jeu. Sinon, je les obligerai par arrêté dès cet été », a-t-elle prévenu, citant Auchan, la Fnac, Apple, Darty, Carrefour…

Les produits électriques et électroniques ont généré en 2022 1,8 million de tonnes de déchets, un tonnage qui a retrouvé son niveau d’avant-Covid.

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