Bonga : « La culture de mes ancêtres est très importante pour moi »

L'artiste angolais offre dans son nouvel album une plongée dans la cour de son enfance, lieu d'éveil de sa conscience politique et musicale.  - Credit:Alex Tome
L'artiste angolais offre dans son nouvel album une plongée dans la cour de son enfance, lieu d'éveil de sa conscience politique et musicale. - Credit:Alex Tome

Mais qu'est-ce qui fait donc encore courir Bonga ? À près de 80 ans, le chanteur angolais à la voix unique, éraillée, râpeuse, chargée d'émotion est toujours debout, prêt pour le combat, que ce soit sur scène ou en studio. La voix de l'Angola, fervent défenseur du semba – l'ancêtre de la samba brésilienne – mais aussi du rebita, du lamento ou du batuque, a publié près de 40 albums, dont le dernier Kintal da Banda («  La Cour de la maison » en kimbundu) continue de séduire les inconditionnels de l'auteur de Angola 72. C'est avec le disque suivant, Angola 74, alors qu'il est en exil, que sa carrière explose avec une version poignante et inoubliable de Sodade, valant largement celle qui ouvrit dix-huit ans plus tard les portes du succès à la Capverdienne Cesaria Evora, sur l'album Miss Perfumado de la diva aux pieds nus. Depuis, cet ancien athlète de haut niveau devenu musicien professionnel n'a jamais trahi, malgré le succès, l'âme des musiques et des rythmes de son pays d'origine, ni son engagement musical. Pour Le Point Afrique, il plonge dans ses souvenirs d'une enfance bercée par le Semba, la solidarité de la vie des bidonvilles, et l'importance de l'héritage culturel des ancêtres. Rencontre.

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